Fracture d’ostéoporose : cinq différences hommes/femmes
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L’arsenal médicamenteux plus étoffé chez la femme

Après une fracturede fragilité osseuse, les règles édictées chez la femme s’appliquent à l’homme. A commencer par les mesures non médicamenteuses : activité physique (avec "impact" comme la course à pied), apports en calcium et en vitamine D suffisants, arrêt du tabac, alcool avec modération.

La majorité des médicaments antiostéoporotiques (dont l’objectif n’est pas de prévenir l’ostéoporose mais la survenue de fracture à une échéance de 10 à 15 ans) efficaces chez la femme à la ménopause est aujourd’hui enfin disponible et remboursée chez l’homme:

  • Les bisphosphonates (acide zolédronqiue en injections ; risédronate et alendronate en comprimés) sont indiqués dès une fracture liée à l’ostéoporose, dans les deux sexes.
  • Logiquement prescrit uniquement chez la femme, le traitement hormonal substitutif de la ménopause, qui corrige la carence en estrogènes, est une option en cas de bouffées de chaleurs (troubles du climatère) concomitantes, en début de ménopause.
  • Une singularité existe chez l’homme : le médicament dénosumab (qui n’arrive qu’en seconde ligne de traitement chez la femme, en injection sous-cutanée semestrielle) peut être prescrit chez l’homme mais n’est pas encore remboursé !
  • Un peu à part, le tériparatide n’est remboursé qu’en présence d’au moins deux fractures de vertèbres, tout comme chez la femme.
  • Le médicament raloxifène (en cas de fracturevertébrale) jouant sur les récepteurs aux œstrogènes, n'a pas d'intérêt chez l'homme.
  • Le ranélate de strontium n'est plus remboursé chez la femme depuis mars 2015 et ne l'a jamais été chez l'homme, en dépit d’une autorisation européenne.
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Source : * www.grio.org/test-risque-osteoporose.php et **www.shef.ac.uk/FRAX/tool.jsp?country=12
1) Bliuc, JAMA 2009 301(5):513-21
Informations sur www.grio.org/documents/fiche-pratique-70-1302703056.pdf
D’après des entretiens avec les Prs Bernard Cortet, chef de service de rhumatologie (CHU de Lille) et président du GRIO (groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) et Pierre Mongiat-Artus, chirurgien urologue (Hôpital Saint Louis, Paris)