Douleur de l'adulte : mode d'emploi des antalgiques

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 1/09/2008
Maj le
3 minutes
Autre
Mal de tête, douleur dentaire, brûlure, plaie, contusion, mal de ventre, crampe…, la douleur peut avoir de nombreuses origines. Quant à son traitement, il diffère en fonction de la nature de la douleur et de sa localisation. Ce qu'il faut savoir pour bien s'automédiquer avec les antalgiques.

Comment traite-t-on la douleur ?

Certaines douleurs peuvent être atténuées par :

  • l'application de glace, comme les contusions par exemple,
  • l'application de chaleur (bouillotte) pour d'autres, comme les règles douloureuses et les contractures musculaires.

Parfois, il suffit d'adopter de bons comportements comme :

  • une bonne hygiène buccodentaire et des consultations régulières chez le dentiste pour prévenir les douleurs dentaires,
  • des exercices physiques,
  • des changements de posture, voire une perte de poids en prévention des douleurs du dos,
  • le port de protections pour la pratique de certains sport s afin d'éviter les blessures.

Si ces mesures ne sont pas suffisantes pour prévenir ou soulager vos douleurs, vous pouvez recourir à un médicament antalgique.

Les antalgiques : des médicaments antidouleur

Les antalgiques sont capables de diminuer ou de supprimer la douleur.

Ce sont le paracétamol, les anti-inflammatoires et l'aspirine.

Pour chaque classe médicamenteuse, il existe des règles d'automédication.

Recommandations générales concernant les antalgiques

  • Suivez la posologie indiquée sur la notice et la dose maximale quotidienne.
  • Respectez un intervalle de temps suffisant entre 2 prises d'antalgique, comme indiqué sur la notice.
  • Pour limiter les risques de surdosage, évitez d'associer ou d'alterner des antalgiques de composition différente.
  • Si vous prenez d'autres médicaments, vérifiez qu'ils ne contiennent pas également un antalgique (paracétamol, anti-inflammatoire ou aspirine).
  • Ne prenez pas d'antalgique si vous souffrez d'une maladie du foie ou des reins, voire du cœur pour les anti-inflammatoires et l'aspirine ou en cas de problèmes digestifs (ulcère d'estomac, du duodénum, etc.) : demandez l'avis de votre médecin.
  • N'utilisez pas d'aspirine pour calmer les douleurs de règles.
  • L'aspirine peut interagir avec de nombreux médicaments, notamment les anticoagulants, les anti-inflammatoires ou les médicaments de la goutte : demandez l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien.
  • Pas d'anti-inflammatoire chez la femme enceinte ou qui allaite, ni d'aspirine : orientez-vous vers le paracétamol.
  • Le choix de l'antalgique dépend du type de douleur, de son intensité et de l'état de santé.
  • D'une façon générale, privilégiez toujours le paracétamol et les spécialités simples, c'est-à-dire ne contenant qu'un seul composant.

Prudence avec la codéine

Certains antalgiques sont associés à la codéine.

Ils ne doivent être utilisés qu'en seconde intention pour traiter des douleurs d'intensité modérée. La codéine est contre-indiquée : en cas d'asthme, de maladie respiratoire, d'allaitement, d'allergie à la codéine...

…

La codéine peut provoquer des troubles de la vigilance.

Elle est donc à éviter en cas de conduite ou d'utilisation de machine. L'alcool est aussi à éviter. La codéine peut interagir avec de nombreux autres médicaments : antidépresseurs, antitussifs, anti-allergiques… Demandez l'avis de votre médecin si vous prenez un autre médicament.

Et enfin, il faut savoir que chez le sportif, la codéine peut entraîner des réactions positives aux tests antidopages.

A savoir :

Les spécialités contenant du dextropropoxyphène ont été retirés du marché, soit les médicaments contenant l’association dextropropoxyphène/paracétamol et dextropropoxyphène/paracétamol/caféine, suite à une décision de la Commission Européenne datant de juin 2010 (en raison de cas d'intoxications volontaires ou accidentelles).

Ces médicaments faisaient partie des antalgiques de palier II et étaient prescrits dans le traitement des douleurs modérées à intenses et/ou résistantes aux antalgiques de palier I tel le paracétamol simple disponible en automédication.

Stoppez votre traitement et demandez l'avis de votre pharmacien ou médecin si :

* la douleur persiste,

* le traitement vous semble insuffisamment efficace,

* la douleur vous réveille la nuit.

Sources

Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), juin 2008.

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