Des ingrédients allergènes dans les tatouages et les cosmétiques

Publié par Dr Philippe Presles
le 15/10/2007
Maj le
2 minutes
femme avec des tatouages
jupiterimages
Des alertes ont déjà été lancées vis-à-vis des tatouages au henné de couleur noir, car ils peuvent contenir une substance à l'origine de réactions allergiques : la paraphénylène diamine (PPD). Cette substance allergène se retrouve aussi dans certains produits cosmétiques, et n'est pas la seule susceptible de provoquer des allergies de contact.

Des allergènes illégaux dans les cosmétiques

Les cas d'allergies de contact à la paraphénylène diamine (PPD) continuent à augmenter. Cette molécule est utilisée illégalement pour donner la couleur noire à certains tatouages au henné. Mais la PPD est encore utilisée dans quelques produits de maquillage, comme certains ricils ou crayons à sourcils et dans certaines colorations capillaires. Ces teintures peuvent être responsables d'eczéma des paupières et de conjonctivite sévère. Pour en revenir aux tatouages, certains signalements ont mentionné la présence dans les préparations pour tatouage de métaux lourds (nickel, cobalt), lesquels s'accumulent définitivement dans l'organisme sans que celui-ci ne parvienne jamais à l'éliminer.

Les hydrolysats de blé sont aussi responsables d'allergies de contact

Les hydrolysats de blé (fragments protéiques obtenus par hydrolyse) sont de plus en plus utilisés comme source de protéines. Aujourd'hui, ils remplacent souvent les protéines d'origine animale dans les cosmétiques et dans l'alimentation. Or ils sont responsables de réactions d'hypersensibilité immédiate et d'eczéma de contact. On les trouve sous la dénomination internationale : Hydrolysed wheat protein, dans des produits de maquillage pour les yeux, des vernis à ongles, des sprays pour cheveux ou encore des gels douches.

En pratique

En cas de réaction, il faut consulter son médecin, lequel pourra orienter vers un dermatologue ou un allergologue afin de déterminer l'origine de l'allergie. Les tests réalisés avec les produits du patient étant très utiles, il est recommandé de conserver tous les produits suspects. L'éviction sera la conduite à suivre une fois l'allergène identifié. Il faudra alors chercher des alternatives en collaboration avec son médecin.

Sources

Groupe d'études et de recherches en dermato-allergologie (28e cours d'actualisation), Communications de Giordano-Labadie F. et de Le Coz C.J., 20-21 septembre 2007, Paris.

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