Déjouez les pièges des soirées arrosées entre amis

Piège n° 1 : « d’accord, mais alors juste un verre ! »
Soyez raisonnable : si vous devez prendre le volant, n’acceptez même pas un seul verre.
D’autant plus qu’après un premier verre, si la soirée s’étend en longueur, vous serez d’autant plus tenté(e) d’en prendre un deuxième.
Et résultat, vous ne pourrez plus repartir de façon autonome.
Piège n° 2 : « on verra bien plus tard comment faire pour rentrer »
Si malgré tout, vous vous laissez piéger, ou si vous prenez un verre volontairement, c’est parfaitement votre droit, mais réglez immédiatement la question du retour, lorsque vous et vos amis avez encore les idées bien claires.
Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Vous désignez la personne qui conduira et donc qui ne boit pas de la soirée.
- Vous prendrez un taxi, notez le numéro d’appel.
- Vous réservez une chambre à proximité.
- Vous dormez sur place, chez vos amis ou chez des voisins.
Piège n° 3 : « j’attends que mon taux d’alcoolémie diminue »
Si vous avez bu de l’alcool, sachez que le taux d’alcoolémie dans le sang diminue très lentement.
Il est peu probable qu’attendre une ou deux heures soit suffisant pour retrouver un état compatible avec la conduite.
D’autant plus qu’à attendre, la fatigue va vous gagner. Faites vous raccompagner, dormez sur place ou prenez un taxi.
À savoir :
* Chaque verre d'alcool fait monter le taux d'alcoolémie en moyenne de 0,20 à 0,25 g. Mais l’augmentation de ce taux varie en fonction de l’état de santé, du degré de fatigue, du niveau de stress, du tabagisme, de la morphologie (ex : 0,30 g pour les minces, les femmes ou les personnes âgées).
* On perd en moyenne de 0,10 à 0,15 g par heure.
Piège n° 4 : « je l’ai prévenu, je ne peux l’empêcher… »
Si vous laissez un ami qui a bu de l’alcool prendre le volant, vous avez une part de responsabilité.
S’il est sous l’emprise de l’alcool, il ne suffit pas de le prévenir, il faut être convaincant(e), trouver les arguments pour qu’il abandonne l’idée de conduire lui-même.
A consulter : 10 bons conseils pour retenir un ami qui a bu.
Piège n° 5 : « et si on prenait un bain de minuit ? »
Pourquoi pas, mais restez prudent(e) :
- n’allez pas nager n’importe où,
- faites attention où vous mettez les pieds,
- restez là où vous avez pied,
- restez groupés
- nommez une personne qui reste au bord pour surveiller et appeler les secours au cas où.
Piège n° 6 : « je me sens parfaitement capable de conduire »
Seul le taux d’alcoolémie dans le sang indiquera si vous pouvez ou non prendre le volant.
Ne vous fiez pas à vos sensations, soufflez dans un éthylotest.
Un taux d’alcoolémie au volant de 0,5 g/l dans le sang (ou 0,25 mg/l d’air expiré) est passible d’une amende forfaitaire de 135 euros, d’un retrait de 6 points, voire d’une suspension de permis.
Pour sensibiliser les jeunes, depuis le 1er juillet 2015, le taux d’alcoolémie légal a été abaissé à 0,2 g/l pour le permis probatoire (soit pas un seul verre d’alcool au volant).
Attention, conduire avec plus de 0,8 g/l est considéré comme un délit :
- jusqu'à 4 500 euros d’amende,
- retrait de 6 points,
- suspension du permis jusqu'à 3 ans, voire annulation avec interdiction de repasser le permis pendant 3 ans,
- emprisonnement pouvant aller jusqu'à 2 ans, avec jugement devant le tribunal correctionnel !
Sources
Association Prévention Routière.