Contraception : les bonnes pratiques se généralisent

Après les débats autour des pilules de 3ème et de 4ème génération, les bonnes pratiques se généralisent et concernent tant les patientes que les médecins et les autorités. Le choix des méthodes contraceptives est plus ouvert, les prescriptions se médicalisent, et des recommandations sont publiées. Dans l’ensemble, cette crise semble se diriger vers un épilogue satisfaisant pour tous les acteurs.
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Sommaire

Un choix plus ouvert de méthodes contraceptives

Suite à la crise sur les pilules de 3ème et 4ème génération, on craignait une chute des prescriptions de contraceptions et celle-ci n’a été que de moins de 3 %. Cette baisse est bien la conséquence de la diminution des prescriptions des pilules de 3ème et 4ème génération avec – 37 % en mars 2013 par rapport au mois de mars 2012, et des estroprogestatifs non oraux (dispositifs transdermiques et anneaux vaginaux) avec – 11 %. Dans le même temps, la prescription des pilules de 1ère et de 2ème génération a augmenté de 22 % et celle des Dispositifs intra-utérins (DIU ou stérilets) de 28 % (dont 42 % pour les DIU non imprégnés de progestatifs). Autrement dit, le choix des méthodes contraceptives s’est considérablement ouvert et la crise a obtenu en un trimestre ce que la publicité n’avait pas obtenu en 5 ans. La campagne de l’INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), « La meilleure contraception, c’est celle que l’on choisit » date en effet de 2007…

Bénéfices-Risques

Ces évolutions montrent que les Françaises ont bien intégré que les méthodes contraceptives présentaient des bénéfices et des risques et que le rapport bénéfice risque se discutait au cas par cas avec son médecin. Ainsi celles qui supportaient bien leurs pilules de 3ème ou 4ème génération et ne présentaient pas de risque particulier ont continué à les prendre, alors que les autres se sont orientées vers des pilules de 1ère et 2ème génération ou vers le stérilet. Le choix des méthodes s’est donc ouvert.

Un meilleur dialogue entre patientes et médecins

L’autre bonne nouvelle est que les médecins se sont engagés dans un dialogue avec leurs patientes ce qui explique tant le non-effondrement de l’usage de la contraception que la plus grande diversité des méthodes prescrites. Ces deux points sont très importants, car en France on déplore plus de 200.000 IVG (interruption volontaire de grossesse) par an, ce qui reste considérable. Toute chute importante de la contraception pourrait avoir des conséquences majeures.

À l’occasion de ce dialogue entre les médecins et leurs patientes, des analyses de risques poussées ont été effectuées, ainsi que des bilans biologiques prescrits. Il s’agit d’une véritable médicalisation de la prescription des méthodes de contraception.

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