Coaching : un mois pour booster son bulletin

Publié par François Vaillant
le 7/05/2007
Maj le
6 minutes
Autre
Quand les notes ne suivent plus, il n'est pas toujours évident de trouver les bonnes méthodes pour (re)motiver son enfant et lui donner à nouveau le goût du travail. Voici quelques pistes pour y parvenir.

Trente jours pour l'aider à se réinvestir et à redevenir performant, un mois pour redonner de belles couleurs à son bulletin. René Duclos, psychologue et spécialiste du développement personnel, et Claudine Saül, coach, proposent un programme de reprise en main en quatre « volets ».

1/ Diagnostic : identifier les difficultés

Un apprentissage efficace passe nécessairement par l'identification des difficultés et des lacunes. Lorsqu'elles sont entendues, analysées et digérées, elles permettent réellement d'avancer. Comment bien les cerner ?Faire un bilan global Observez avec votre enfant, matière par matière, les derniers résultats obtenus. Identifiez avec lui les disciplines qui lui posent vraiment problème. Ce travail d'accompagnement est fondamental pour poser les bases de son programme personnalisé de progression.Lister les causes Il existe trois raisons aux difficultés scolaires rencontrées. Elles peuvent d'ailleurs se combiner : soit les leçons ne sont pas apprises (manque de travail), soit les leçons ne sont pas comprises, soit l'enfant est victime de blocages psychologiques (stress, perte de moyens). En identifiant les causes, vous pourrez agir.Dresser un tableau écrit Face à chaque difficulté, réfléchissez ensemble à des solutions. Formalisez ainsi les nouveaux outils, les nouvelles techniques à utiliser. Par exemple, face à : leçon mal apprise/faire un résumé écrit de mémoire ; anxiété à l'oral/réciter les cours à haute voix ; difficulté de concentration/ chronométrage et augmentation progressive du temps d'attention…

2/ Planning : cadrer son travail

Un enfant qui a des difficultés scolaires multiplie fréquemment les attitudes d'opposition vis-à-vis de ses parents. Lui donner un cadre clair et strict est souvent essentiel à une reprise en main efficace. Pour cela, il convient de lui apprendre à :Soigner son environnement de travail Pour emmagasiner et retenir efficacement des informations, le cerveau a besoin d'être dans de bonnes conditions, comme le corps d'un sportif avant l'épreuve. Un : ni musique ni télévision pendant les devoirs. Deux : un bureau rangé. Trois : pas de jeux vidéo avant le travail, ils surstimulent l'attention et désorganisent la concentration.Tenir un planning hebdomadaire Pour définir des priorités et anticiper, le jeune a besoin de dresser une vue d'ensemble de sa semaine - attention, un planning mensuel pourrait le décourager ! Il s'agit d'un plan de travail - que vous pouvez punaiser sur le mur de sa chambre - et sur lequel doivent figurer ses leçons à réviser et ses devoirs à faire. Ce planning doit être clair, réaliste et, bien entendu, le jeune doit impérativement s'engager à le respecter.Gérer son temps Pour être efficace, l'enfant doit savoir consacrer à chaque tâche le temps qu'elle mérite en fonction de son importance et de son degré de difficulté. Avant de commencer à se plonger dans son cours d'histoire par exemple, il est impératif de déterminer, avec lui, le temps nécessaire pour qu'il travaille et retienne sa leçon. Si l'enfant n'arrive pas à respecter le délai fixé, il convient d'en comprendre les raisons, pour qu'il surmonte mieux les problèmes à venir.Fixer des objectifs Pour ne pas avoir l'impression de travailler dans le vague, il est nécessaire que le jeune donne une direction à ses efforts. Tout d'abord, ses objectifs doivent être écrits sur un carnet. Ensuite, ils doivent concerner ses notes (déterminez des étapes par palier) et son travail à la maison. Enfin, ils doivent être réalistes (pour ne pas le décourager), progressifs (d'une semaine à l'autre, ils pourront être augmentés) et motivants. À ce titre, pourquoi ne pas signer avec lui un contrat où vous vous engagez, par exemple, à lui offrir un livre, un CD, si ses objectifs ont été remplis… ou dépassés ?

3/ Training : muscler son mental

La motivation est le moteur de toute réussite. À travers elle, chacun de nous apprend à canaliser son potentiel et à augmenter ses compétences. Pour (re)motiver son enfant, il convient de :Instaurer des moments repères Un enfant en difficulté a besoin de savoir que ses parents sont présents pour lui. Organisez des plages horaires d'une heure, le week-end ou le soir. Abordez-y les sujets qui préoccupent votre enfant, les difficultés rencontrées, le suivi des devoirs, l'amélioration des apprentissages, ses relations à l'école. Ces moments repères lui donneront la possibilité d'évacuer tensions, anxiété et incertitudes.Bannir les phrases boulets Même si son attitude vous agace et qu'il vous semble opportun de le faire (ré)agir quitte à le secouer, évitez les formules qui sapent sa confiance en lui (t'es stupide ou quoi ? Franchement, t'es un bon à rien !). Bannissez également les ordres et remontrances en rafales qui peuvent rapidement démoraliser et accroître la peur et donc le risque d'échec.Opter pour une dynamique positive Plus encore que les résultats, valorisez les efforts. Félicitez ses prises d'initiatives même lorsqu'elles aboutissent à des erreurs. L'échec fait partie intégrante de l'apprentissage… L'enfant doit le comprendre.Viser le travail plaisir Mettez en avant son goût du défi, son plaisir à travailler dans l'urgence, son répit une fois le devoir accompli, son amour de certaines matières… Dirigez son énergie vers ce qu'il aime. Invitez-le également à réfléchir à son avenir. Avoir un objectif professionnel, même flou, motive et permet de mieux surmonter les épreuves.

4/ Brainstorming : optimiser les techniques

Les mauvaises notes résultent parfois d'une méthode d'apprentissage inappropriée. Celles qui fonctionnent pour les uns peuvent ne pas convenir aux autres. À chacun de trouver celle qui lui correspond. Voici quelques techniques pour y parvenir :La méthode des trois minutes Idéale pour ingurgiter le maximum d'infos en très peu de temps. L'enfant dispose de trois minutes pour lire une page de sa leçon de biologie par exemple et en retenir le principal. Une fois ce délai écoulé, il dispose de trois nouvelles minutes pour mémoriser, puis de trois minutes pour réciter ce qu'il a retenu.Le b. a.-ba de la mémoire La mémoire joue pleinement son rôle si on lui présente trois fois la même information. D'où la nécessité de se pencher plusieurs fois sur ses cours (faire le bilan des trois minutes, relire ses notes le soir ou ses fiches avant un cours). Toutes les trente minutes, le jeune peut s'octroyer cinq minutes de détente. Cela améliorera la mémorisation. Toutefois, la pause ne doit pas excéder dix minutes, sans quoi il est toujours difficile de se concentrer de nouveau sur ses leçons.Le chamboule-mots En s'amusant avec les mots, on crée des moyens mnémotechniques. Ceux qu'on invente soi-même sont les plus efficaces. Le jeune peut les ranger par matière dans un classeur et les réviser. Par exemple, pour retenir le nom des auteurs du XVIIe siècle (Corneille, Racine, etc.), le jeune peut retenir cette citation : « La corneille sur la racine de la bruyère boit l'eau de la fontaine Molière. »Les mémo-branches Sur une feuille blanche dans le sens de la longueur, notez au milieu de la page le sujet de la leçon (ex : la seconde guerre mondiale). À partir de cette bulle, tracez des branches horizontales pour chaque idée principale (les alliés, les ennemis, les dates importantes, les affrontements). Ces idées donneront ensuite naissance à d'autres flèches et mots-clés (ennemis : Allemagne, nazis, camps de concentration, Hitler, etc.). Mettez de la couleur pour chacune des branches. Les mémo-branches doivent rester lisibles au premier regard.

À lire...

"Coach collège : 90 fiches pratiques pour un collège sans stress" de Jérôme Saltet, André Giordan, éditions Play Bac, 25 euros.

Adresses de soutien scolaire

Complétude Internet :www.completude.com Tél. : 0 810 13 14 16 Acadomia Internet :www.acadomia.fr Tél. : 0 810 10 15 20 Keepschool Internet :www.keepschool.com Tél. : 0 800 500 777

Sources

Psycho-enfants, mai 2007.

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