Cancer : on finira par en guérir

Aujourd'hui, on est capable de guérir 55% des cancers. Mais grâce aux progrès réalisés en matière de dépistage de plus en plus précoce, les chercheurs ont lancé les paris : d'ici une vingtaine d'années, nous vaincrons 8 cancers sur 10 !En attendant, les avancées déjà réalisées méritent d'être à nouveau citées.
Le miracle du Glivec
A l'origine, capable de guérir certaines formes rares de leucémie, ce médicament fait actuellement ces preuves contre d'autres formes rares de cancer du tube digestif. Les résultats obtenus avec cette molécule sont spectaculaires. Notamment, certains patients dont la vie semblait limitée à quelques années, ont pu reprendre une vie normale. Grâce au Glivec (laboratoires Novartis), on observe désormais un taux de 95% de survie. Les performances de cette molécule vient du fait qu'elle arrête spécifiquement la multiplication des cellules cancéreuses, sans toucher les cellules saines.
L'efficacité des chimiothérapies
Grâce aux développement de la « famille Glivec », les praticiens prescrivent de plus en plus de médicaments avec la chimiothérapie afin d'en potentialiser les effets. Dans certains cas (cancer du côlon, des bronches, du sein, de la tête et du cou), ces spécialités pharmaceutiques ne sont pas suffisamment efficaces seules, mais couplées à la chimiothérapie leurs effets décuplent. Les chiffres annoncent 20% de guérison supplémentaire grâce à cette association très avantageuse.
Le pet-scan : dépistage performant et gain de temps
Le pet-scan, c'est cet appareil d'imagerie médicale particulièrement performant qui a permis un énorme progrès en matière de dépistage. Un seul examen indolore et sans rayon X permet de visualiser la zone suspecte, de savoir si elle est cancéreuse, de détecter une production de métastases et leur localisation très précise. Les multiples examens classiques sont donc devenus inutiles. Grâce à ce gain de temps considérable, on peut entreprendre immédiatement une thérapie. Rappelons que plus un traitement est mis en place précocement, plus celui-ci est efficace.Hélas, cet appareillage étant onéreux, très peu de centres en sont équipés. Heureusement, la situation évolue et par exemple actuellement, 3 nouveaux Pet-scan sont en cours d'installation à Villejuif, Grenoble et Nancy.
Un traitement à la carte
Certes, ce dernier point est encore du domaine expérimental, mais il porte en lui beaucoup d'espoirs. Chaque tumeur possède une carte d'identité génétique, c'est-à-dire que dans ses gènes sont inscrits son degré d'agressivité, sa résistance à certains traitements, son pronostic d'évolution, etc. Si les chercheurs parviennent à déchiffrer ces gènes, les patients pourront recevoir un traitement à la carte.