Cancer colorectal : après le dépistage Hémoccult, la coloscopie

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 28/04/2008
Maj le
3 minutes
Autre
Le dépistage du cancer colorectal repose sur le test Hémoccult II, lequel permet de détecter la présence de sang dans les selles. Dans 97 à 98% des cas, il est négatif et permet de se rassurer. Dans 2 à 3% des cas restants, il est positif, ce qui signifie qu'une coloscopie doit être réalisée. Quid de cet examen de diagnostic du cancer colorectal.

Du polype intestinal au cancer colorectal

Les cellules de l'intestin ont la particularité de se multiplier très vite. Ainsi, au moindre petit dérèglement, elles sont susceptibles de former des polypes, lesquels correspondent à des amas cellulaires formant de petites tumeurs bénignes. C'est à partir de ces polypes intestinaux ou adénomes que 90 % des cancers colorectaux se développent. Evidemment, plus le polype est volumineux, plus le risque qu'il donne lieu à des cellules cancéreuses malignes est élevé. De la même façon, plus les polypes sont volumineux, plus les risques de saignements sont élevés (la muqueuse intestinale, fortement vascularisée, est très fragile). C'est ainsi que la détection de tout saignement intestinal peut servir de dépistage au cancer colorectal. C'est le rôle du test Hémoccult II. Et comme le saignement n'est pas obligatoire ni continu, le dépistage par test Hémoccult est recommandé tous les deux ans aux personnes de plus de 50 ans (94% des cancers colorectaux surviennent après cet âge).

Cancer colorectal : du test Hémoccult à la coloscopie

Lorsque le test de dépistage est positif (2 à 3% des cas seulement), une coloscopie est proposée. L'objectif, vérifier que les traces de sang détectées dans les selles sont attribuables à un cancer colorectal. Plus la tumeur colorectale sera dépistée précocement, plus les traitements seront efficaces et les chances de guérison élevées.

Comment se déroule une coloscopie ?

Il s'agit de l'examen de référence du côlon. L'intervention se réalise sous anesthésie générale et consiste à introduire, par les voies naturelles, l'anus, un tube souple appelé endoscope. Pour faciliter son passage, de l'air est insufflé (à l'origine d'une sensation de ballonnements à l'issue de l'examen). L'endoscope permet de mettre en évidence d'éventuelles anomalies du côlon. Si nécessaire, des biopsies peuvent être réalisées au cours du même acte, voire une ablation des polypes.

Quelles sont les complications de la coloscopie ?

Les complications de la coloscopie sont rares mais doivent être évoquées. Excepté les risques inhérents à l'anesthésie, il s'agit d'un risque de perforation intestinale et d'hémorragie (1 à 2 cas sur 1.000). Ces complications nécessitent alors une intervention en urgence. Le test Hémoccult II contribue indirectement à diminuer les complications de la coloscopie, puisque sa grande sensibilité permet de limiter les endoscopies inutiles…Ainsi, dès 50 ans, on a tout intérêt à participer au dépistage organisé (généralisé à toute la France d'ici septembre 2008) : un test Hémoccult tous les deux ans. Pour en savoir plus :www.sante.gouv.fr Institut national du cancer : www.e-cancer.fr

Sources

Dossier de presse du Ministère de la Santé, mars 2008 ; Société française d'endoscopie digestive.

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