Boutons, démangeaisons : et si c'etait une allergie au soleil ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 5/07/2012
Maj le
3 minutes
visage de la belle jeune femme au soleil d'été
Fotolia
Ah, le soleil ! Après des mois de grisaille, vous en aviez presque oublié la couleur ! Doigts de pieds en éventail sur la plage, vous dites bonjour aux vacances et anticipez avec bonheur le teint hâlé que vous allez bientôt arborer.

Le tableau serait idyllique sans ces petits boutons qui se mettent à coloniser votre décolleté.

Ils s’accompagnent de démangeaisons ? L’allergie au soleil, ou lucite estivale, peut avoir frappé. Apprenez à la reconnaître pour mieux y faire face.

De quelle allergie au soleil s’agit-il ?

Précision importante : il n’existe non pas une mais bien DES allergies au soleil.

Ou en tout cas, des éruptions de boutons après exposition au soleil – le terme d'allergie n'est pas tout à fait exact, mais il est le plus souvent utilisé.

Chacune de ces éruptions solaires se manifeste de manière différente.

Qu'est-ce que la lucite estivale bénigne ? Quels en sont les signes ?

La lucite estivale est la plus fréquente des allergies solaires

Mesdames, vous êtes les victimes de prédilection de cette allergie. La lucite estivale bénigne est en effet favorisée par les oestrogènes.

Elle se présente sous forme de petits boutons rouges appelés "papules". Leur terrain préféré : votre décolleté, vos avant-bras, vos épaules… Toutes ces zones qui se retrouvent exposées au soleil, après de longs mois passés à l’abri des ses rayons.

Bonne nouvelle : votre visage est épargné.

Ces boutons disséminés sur la peau s’accompagnent de démangeaisons intenses. Ils apparaissent entre 12 et 48 heures après une exposition solaire prolongée.

Sans traitement, vous devrez endurer l’éruption pendant environ deux semaines. Elle récidivera à chaque exposition mais s’atténuera progressivement…. Jusqu'à l'été prochain !

La lucite estivale bénigne revient en effet chaque année, toujours aux mêmes endroits.

Qu'est-ce que la lucite polymorphe ? Quels en sont les signes ?

Trois éléments la distinguent de la lucite estivale bénigne :

  • Sa forme : comme son nom l’indique, la lucite polymorphe peut prendre différents aspects : larges plaques rouges assez épaisses, boutons, petites cloques…
  • Son territoire de prédilection : toutes les zones exposées au soleil seront touchées, y compris votre visage ou votre cou, par exemple.
  • Son évolution : non seulement vous la retrouverez d’année en année, mais elle aura en outre tendance à s’aggraver.

Qu'est-ce que l’urticaire solaire ? Quels en sont les signes ?

Il suffit ici d’une courte exposition au soleil (une quinzaine de minutes) avant que l’éruption ne survienne.

Votre peau se couvre alors de plaques rouges surélevées. Ces renflements semblables à des piqûres d’ortie vous démangent.

Et il y a encore aussi d'autres allergies au soleil

Lucite estivale bénigne, lucite polymorphe, urticaire solaire : ces trois allergies au soleil sont dites "idiopathiques" : on n’en connaît pas la cause.

Il existe aussi des éruptions solaires liées à des facteurs que l’on peut identifier.

Ce qui déclenche le problème dans ces cas-là : votre exposition au soleil conjuguée :

  • soit à un produit que vous appliquez sur votre peau (crème, parfum, pommades, etc.),

  • soit à une substance que vous ingérez (médicaments…).

Ces éruptions solaires se manifestent par des lésions comparables à celles causées par l’eczéma : plaques rouges, micro-vésicules (petites cloques)...

Comment prévenir et traiter les allergies solaires ?

  • Boutons, plaques ou cloques, il existe des médicaments qui permettent de soulager les démangeaisons et de diminuer l’intensité de l’éruption.Demandez-les à votre pharmacien.

  • Le principal traitement de l'allergie solaire reste néanmoins la prévention.

  • Evitez au maximum le soleil et protégez votre peau en la couvrant (vêtements, chapeau…) et en l’enduisant de crème solaire protectrice.

  • D’autres traitements préventifs existent. Parlez-en à votre dermatologue !

Sources

Dr Dominique Tennstedt, Chef de Service du Département de dermatologie des Cliniques Universitaires Saint-Luc.

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