Bien faire l'amour en 9 leçons

Publié par Anne-Sophie Glover-Bondeau
le 24/10/2018
Maj le
4 minutes
couple having sex
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Avoir une vie sexuelle plaisante pour les deux partenaires demande non pas des prouesses techniques mais beaucoup d’écoute de l’autre et de connaissance de soi. Préliminaires, orgasme, plaisir solitaire... Voici tous nos conseils.

Etablir ou rétablir un 50/50

"La sexualité est avant tout un jeu à deux" rappelle Nathalie Giraud-Desforges, sexothérapeute et thérapeute de couple. Il n’est donc pas toujours nécessaire de prendre la responsabilité à 100% d’un rapport sexuel. Il est important d’établir une "danse du donner-recevoir" : c’est toi qui reçoit, c’est moi qui donne. Faire l’amour, "c’est forcément à 2" rappelle notre spécialiste. Réduire la relation à "je fais bien l’amour" met dans une position de toute puissance. "Le savoir-faire n’est qu’une des clés pour bien faire l’amour" indique la spécialiste. 

Ne pas hésiter à s'auto-caresser 

"Apprendre à se connaître par la caresse auto-érotique fait que notre corps est plus apte à recevoir et à donner" informe Nathalie Giraud-Desforges. Elle rappelle que la masturbation est très importante dans le Kama-Sutra et le Tantra entre autres. Le fait d’être en couple ne doit pas l’empêcher, bien au contraire. Alors, n’hésitez pas à vous caresser, vous faire plaisir et vous faire jouir pour mieux vivre votre vie intime à deux. 

Communiquer : "Le lubrifiant du couple" 

"La communication est le lubrifiant du couple" indique Nathalie Giraud-Desforges. C’est essentiel pour que la sexualité puisse être plus "fluide". "Parlez avec votre conjoint(e) de vos besoins, de vos limites, de ce qui se passe profondément lorsqu’il y a insatisfaction" conseille la sexothérapeute. Mais il est aussi primordial de parler de ce que "bien" faire l’amour a comme signification pour l’un et pour l’autre : "Questionnez-vous de façon bienveillante sans vous faire donneur de leçons, partagez vos craintes. De la vulnérabilité naît l’ouverture et de celle-ci peut naître une connexion plus grande avec l’autre" conseille la sexothérapeute. 

Être relax

 Il est difficile de "bien" faire l’amour si vous vous stressez. Relaxez-vous ! "Autorisez-vous à vous tromper, à ne pas savoir, à ne pas être parfait, à apprendre de l’autre et à apprendre avec l’autre" suggère la sexothérapeute. Son conseil général : mettez les enjeux en dehors et remettez du jeu. 

Ne pas viser l’orgasme à tout prix

"Dans ma clientèle, je reçois des couples dont l’homme dit qu'il veut apprendre à bien faire l’amour pour donner du plaisir à sa partenaire. Dans le même temps, sa femme demande que son partenaire la laisse lui en donner et qu’il soit présent et non pas dans la performance" témoigne Nathalie Giraud-Desforges. Au final, ils se rejoignent sur l’envie du plaisir, en avoir et en donner. Mais pour cela, il faut justement oublier cet objectif ! "Si on cherche l’orgasme à tout prix, on peut oublier d’être présent pour son partenaire et pour soi et oublier le chemin du plaisir" estime la sexothérapeute. Si vous êtes omnubilé(e) à l’idée de donner ou avoir du plaisir, vous vous coupez de votre corps et donc de la connexion à vous et à l’autre. 

Le conseil de la sexothérapeute : trouver le chemin du plaisir à deux hors de la pénétration à tout prix et hors de l’orgasme. 

Partager des moments intimes en dehors de l’acte sexuel 

Remettre du lien physique est essentiel pour "bien" faire l’amour. "Si le moment physique ne se fait que sous la couette, cela met un enjeu très fort et cela fait passer à l’autre le message qu’on ne se retrouve que pour l’acte sexuel" indique Nathalie Giraud-Desforges. Alors, câlinez-vous, accordez-vous des moments de cocooning et de tendresse ! "Faire l’amour c’est aussi cela, il serait dommage de le réduire au coït."

Ne jamais se forcer à faire une fellation ou un cunnilingus 

Toute pratique sexuelle doit être faite avec envie. Pratiquer un acte à contre-cœur c’est risquer de "mal" le faire, au sens que cela n’amène pas de plaisir, pas forcément physique mais aussi psychique. "On ne peut pas être un amant ou une amante parfait (e), si l’autre n’en a pas envie..." résume la sexothérapeute. 

Consacrer du temps aux préliminaires 

"Les préliminaires, c’est une autre façon de faire l’amour, sans pénétration. C’est être présent et donner du plaisir" indique Nathalie Giraud-Desforges. Ce temps de tendresse est donc important, ne le négligez pas. "Et laissez ce temps de préliminaires déborder au-delà de l’acte sexuel" conseille la sexothérapeute. 

Avoir un regard moins critique sur soi 

 Vous détestez vos seins, vous trouvez vos fesses trop grosses ou votre sexe trop petit, vous êtes inquiet car vous jouissez trop vite ? Vous vous dites : il ou elle va le voir et pas aimer. Du coup, cela vous bloque ! Hors, pour une sexualité épanouie, il vous faut avoir un regard bienveillant sur votre corps et lâcher la pensée. Le conseil de la sexothérapeute : concentrez-vous sur vos sensations, cela vous permet de ne plus penser. "Se concentrer sur votre corps permet d’amener plus de lien et plus de connexion dans la relation." 

 Remerciements à Nathalie Giraud-Desforges, Sexothérapeute, Thérapeute de couple, Animatrice de stages Tantra, Fondatrice de Piment Rose.

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