L’autisme : entre préjugés et négligences

L’Association SOS Autisme vient de lancer une campagne de sensibilisation afin de « favoriser l’intégration des personnes autistes dans notre société ». Intitulée « Je suis autiste, et alors ? », elle interpelle et incite réfléchir sur ce trouble qui n’est ni une maladie ni une déficience cognitive, bien au contraire. L’association dénonce également le retard français en matière de prise en charge de l’autisme.

Les autistes sont injustement exclus de la société

Les troubles du spectre de l’autisme ne sont pas rares, puisqu’ils touchent un nouveau-né sur 100. Au total, plus de 650.000 Français sont concernés, dont 250.000 enfants. Or adultes, enfants et ados autistes sont confrontés à de sérieuses difficultés d’intégration, totalement injustifiées. En effet, « grâce aux méthodes cognitives (ABA, Teach, Feuerstein, Pecs…), tous nos enfants peuvent progresser et devenir des êtres autonomes, des citoyens qui fondent une famille et qui travaillent », souligne Olivia Cattan, présidente de l'Association et mère d’un enfant de 10 ans atteint d’autisme.

Or le regard que porte la société sur ces citoyens « différents des autres » n’a pas changé, avec pour corollaire une lutte permanente pour accéder à l’école, faire du sport, d’autres loisirs, travailler, etc..

Prise en charge de l’autisme : 40 ans de retard !

Outre l’intégration, la prise en charge de l’autisme est elle aussi très nettement insuffisante : structures vieillissantes, personnel médical non spécialisé, maltraitances, non-remboursement des soins, refus de scolarisation, exil en Belgique, etc.

Les 40 ans de retard de la France en matière de prise en charge de l’autisme ne sont pas dénoncés pour la première fois. Pourtant, rien ne change malgré les plans autisme et les condamnations de l’ONU et du Conseil de l’Europe.

Olivia Cattan va déposer auprès des médias, des élus et du Président de la République un manifeste composé de 10 mesures concrètes et indispensables. L’une d’elles vise tout simplement la prise en charge des soins par la Sécurité sociale (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes…). Actuellement non remboursés, ces soins s’élèvent à 3.000 euros par mois, menant rapidement les familles à la précarité…

Pour en savoir plus et visualiser les vidéos de la campagne : http://sosautismefrance.fr

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Source : SOS Autisme, http://sosautismefrance.fr/.