Après la gingivite, la parodontite

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 14/11/2011
Maj le
3 minutes
jeune homme frustré toucher sa joue et garder les yeux fermés tout en restant assis sur le canapé à la maison
Istock
La parodontite est en réalité une gingivite évoluée. L’inflammation qui était initialement localisée à la gencive s’étend progressivement aux autres structures sous-jacentes de support de la dent. Le point sur cette affection qui représente la première cause de perte de dent chez l’adulte.

De la gingivite à la parodontite

Initialement, seules les gencives sont touchées : elles sont rouges, gonflées, douloureuses et saignent facilement lors du brossage. Une bonne hygiène buccodentaire et un traitement permettent généralement d’en venir à bout. À défaut, cette gingivite s’amplifie et s’étend aux tissus voisins, érodant l’os alvéolaire qui maintient la dent en place. Cette érosion détruit ensuite les ligaments dento-alvéolaires et rend la dent mobile. Elle finit par se déchausser, par tomber ou par nécessiter une extraction. C’est ainsi que la parodontite est la principale cause de perte de dents chez l’adulte !

Le parodonte, c’est quoi exactement ?

Le parodonte désigne l’ensemble des tissus de soutien des dents, sans lesquels la dent tombe : l’os de la mâchoire, le tissu conjonctif et la gencive.

Quelle est l’origine d’une parodontite ?

Il s’agit le plus souvent d’une mauvaise hygiène buccodentaire qui favorise la formation de la plaque dentaire, puis l’accumulation de tartre. Cette plaque est composée de substances adhérentes à base de bactéries, de salive et de débris alimentaires.

Elle se forme sur la dent puis à défaut d’être éliminée par le brossage, durcit et se transforme en tartre. Cette plaque forme des poches entre les dents et les gencives qui irritent et finissent par infecter les gencives. La gencive se décolle, laissant la possibilité à la plaque de s’étendre davantage plus profondément, jusqu’à la racine, atteignant alors l’os. À la longue, cette plaque finit par détruire le support osseux de la dent, entraînant une mobilité de la dent.

Quels sont les symptômes de la parodontite ?

Alors que la gingivite se manifeste par des gencives rouges, gonflées et douloureuses et qui saigne facilement au brossage, la parodontite entraîne une hémorragie et une mauvaise haleine. Du pus peut se libérer des poches parodontales.

Le traitement

Le dentiste procède à un détartrage minutieux et profond, suivi d’un polissage pour empêcher la plaque d’adhérer à nouveau sur les surfaces dentaires. Il nettoie également les poches gingivales. Si celles-ci sont très profondes, la chirurgie s’impose. Des antibiotiques sont prescrits ainsi que des bains de bouches antiseptiques.

Qui risque une parodontite ?

À quantité équivalente de tartre, la vitesse de développement de la parodontite est variable d’une personne à une autre, selon le type de bactéries buccales et l’immunité développée face à ces bactéries.

Mais de nombreuses maladies et troubles métaboliques prédisposent à la parodontite, comme le diabète de type 2, la maladie de Crohn, la leucopénie, la trisomie 21 et le Sida.

Et surtout, excepté l’hygiène buccodentaire, de très nombreux facteurs peuvent favoriser la survenue d’une parodontite : une mauvaise position des mâchoires, un mauvais alignement des dents, un bridge, une couronne ou un appareil orthodontique mal ajustés, une faiblesse du tissu conjonctif de soutien, la survenue d’un diabète, certains médicaments (pilules contraceptives, corticoïdes), les changements hormonaux pendant la grossesse ou la puberté, le tabac, le grincement des dents, une carence en vitamines, une alimentation trop riche en sucre ou en féculents, etc.

Un brossage trop énergique et une utilisation agressive du fil dentaire peuvent aussi favoriser l’infection.

De la parodontite à la crise cardiaque !

Attention, la parodontite, par un processus inflammatoire, peut être à l’origine de maladies cardiaques. C’est ainsi que les personnes souffrant de troubles parodontaux sévères présentent aussi plus de cardiopathies !

Sources

Centre Duke, Encyclopédie pratique de la nouvelle médecine, Editions Robert Laffont ; Le Manuel Merck, Editions Larousse.

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