Un an après le Tsunami...

Ce cauchemar a provoqué un élan humanitaire sans précédent. Mais l'action humanitaire ne se limite pas à l'urgence. Ainsi, près d'un an plus tard, la mobilisation est loin d'être terminée. Effectivement, les effets les plus remarquables ne se voient que sur la durée, bien au-delà de la période de médiatisation…

L'humanitaire émotionnel

Le 26 décembre 2004, les vagues du tsunami qui ont déferlé sur les côtes d'Asie du Sud-Est, ont emporté plus de 200.000 personnes. Cette catastrophe sanitaire, fortement médiatisée, a été suivie d'un élan de générosité sans précédent. Plus de trois millions de citoyens se sont portés personnellement donateurs. C'est ainsi que la Croix Rouge française a collecté des dizaines de millions d'euros. De telles sommes ont suscité des réactions diverses et notamment provoqué des polémiques quant à l'usage des fonds récoltés ou aux actions menées par les ONG. Celles-ci ont cependant rapidement disparu après explications et transparences de la part des associations.

Après l'urgence

Mais c'est après l'urgence, lorsque la médiatisation retombe, que le plus gros du travail commence. C'est précisément le message que souhaite faire passer Jean-François Mattei, président de la Croix Rouge française depuis le 19 décembre 2004, dans son livre intitulé « L'urgence humanitaire, et après ? ». Il insiste sur la nécessité de concevoir une action humanitaire durable : « Un homme sauvé de la noyade ne peut être abandonné sur le bord de la rive ». La véritable dimension de l'engagement humanitaire se situe bien au-delà de la médiatisation lors de l'urgence. Et sur le terrain, c'est bien ce qui se passe. Après avoir dépensé 7 millions d'euros lors des phases d'urgence et de post-urgence, la Croix Rouge française engage maintenant plus de 50 millions et pilote plus d'une centaine de projets en Asie du Sud-Est. Des accords de coopération sont conclus avec des ONG disposant de compétences complémentaires et près de 300.000 bénéficiaires directs sont déjà concernés par les actions en cours. Les sommes sont affectées en fonction des besoins identifiés au cours des mois et des années qui viennent. Ces actions sont souvent difficiles et longues à mettre en place en raison de multiples contraintes (autres acteurs internationaux sur place, zones de conflits armés, souveraineté des Etats…), et demandent donc un long travail en amont de négociations et d'évaluations des besoins. Et seuls les pouvoirs publics locaux sont habilités à définir les plans d'actions : zones constructibles, réhabilitations cohérentes, redémarrage économique…A titre d'exemple, la Croix Rouge française s'est engagée dans un programme de reconstruction sur 5 ans minimum. Celui-ci consiste à redonner aux populations sinistrées des conditions de vie décentes sur le long terme : reconstructions et réhabilitations (maisons, écoles, centres de soins, commerces…), relance économique, éducation, accès aux soins, formation à l'hygiène, production et distribution d'eau, assainissement, etc. A noter que pour parer aux risques de plus en plus récurrents de cataclysmes naturels, un dispositif de gestion et de prévention des catastrophes a été mis en place.Pour en savoir plus : www.croix-rouge.fr

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Source : Communiqué de la Croix Rouge française, septembre 2005 et novembre 2005.