Ablation de l'utérus : l'hystérectomie, une méthode de stérilisation féminine ?

L'hystérectomie correspond à l'ablation chirurgicale de l'utérus. Elle peut être totale ou conservatrice (sans ablation des ovaires). Les indications de l'hystérectomie ne sont pas contraceptives la plupart du temps, mais le recours à l'ablation de l'utérus constitue un moyen de contraception définitif.
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Quels sont les différents types de stérilisation ?

La stérilisation est pratiquée soit dans un but contraceptif soit dans un but thérapeutique. La loi de 2001, relative à la'interruption volontaire de grossesse et à la contraception, autorise une méthode contraceptive par stérilisation définitive selon deux pratiques : la ligature des trompes chez la femme et la vasectomie chez l'homme. Certains actes chirurgicaux à visée thérapeutique ont pour conséquence une stérilisation, comme l'ablation de l'utérus ou hystérectomie.

Quelles sont les indications de l'hystérectomie ?

L'hystérectomie peut avoir un grand nombre d'indications. La cause la plus fréquente est la présence de fibromes intra-utérins, volumineux et qui provoquent des saignements abondants. En effet, ces saignements, qui peuvent avoir lieu entre les règles, peuvent provoquer une anémie parfois profonde. La deuxième cause d'ablation chirurgicale de l'utérus est le cancer de l'endomètre, du col de l'utérus ou encore des ovaires s'il est étendu. L'endométriose peut aussi être à l'origine d'une hystérectomie lorsque les symptômes sont trop sévères, mais la stérilité est alors définitive. Certaines hystérectomies peuvent également avoir lieu en urgence, après un accouchement par exemple, si une hémorragie survient. Ce geste est alors vital.

Comment se déroule une hystérectomie ?

L'hystérectomie se déroule sous anesthésie générale, au cours d'une courte hospitalisation. Deux méthodes chirurgicales sont possibles : l'hystérectomie par voie basse, c'est-à-dire que l'utérus est enlevé par voie vaginale et il n'y a pas d'incision, ou l'hystérectomie par voie haute qui nécessite une incision sus-pubienne de quelques centimètres. Lorsqu'elle est possible, l'hystérectomie par voie basse est toujours préférée, en raison du moindre risque de complications et de la simplicité de ses suites opératoires (pas de cicatrice). Elle est, également, moins douloureuse. Il peut parfois être nécessaire d'enlever les trompes et les ovaires si la pathologie à l'origine de l'hystérectomie le nécessite (cancer, endométriose). Lorsque les ovaires et les trompes sont laissés en place, on parle d'hystérectomie conservatrice. Sinon, il s'agit d'une hystérectomie totale, avec ablation des annexes (annexectomie).

Que se passe-t-il après une hystérectomie ?

L'indication de l'hystérectomie doit être mûrement réfléchie si son caractère médical ne la rend pas urgente, car la première conséquence en est la stérilité définitive. Lorsque les ovaires et les trompes sont retirés dans le même temps opératoire, la femme se trouve donc en ménopause prématurée, avec tous les symptômes qui apparaissent quelques mois après l'intervention. Si les ovaires sont conservés, les règles disparaissent mais la ménopause ne survient que plus tard. L'intervention peut être douloureuse dans les semaines qui suivent, surtout en cas d'abord chirurgical haut, mais les douleurs cèdent généralement rapidement. Aucune méthode de contraception n'est désormais nécessaire pour la femme ayant subi une hystérectomie.

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