13% des Français renoncent à se soigner

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 11/09/2006
Maj le
2 minutes
Autre
Ce n'est pas par idéologie ou autre conviction mais par manque de moyens financiers. Les Français qui renoncent aux soins, temporairement ou définitivement, se privent principalement de visites chez le dentiste et de lunettes. Cette population est davantage féminine et jeune.

La santé a un prix

Deux enquêtes viennent simultanément de publier leurs résultats. Selon l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, 13% des Français interrogés déclarent avoir renoncé à certains soins pour des raisons financières au cours de l'année 2004. Une petite partie de ces renoncements est définitive, les autres étant reportés à plus tard.

Les soins dont se privent le plus nos concitoyens sont dentaires : dans 49% des cas, ce sont les visites chez le dentiste qui ont été abandonnées, viennent ensuite les lunettes dans 18% des cas, puis les consultations chez les spécialistes (9%).

Le manque d'argent étant la cause directe, l'absence de couverture complémentaire santé est la principale raison des renoncements aux soins. Parmi les Français n'ayant pas de complémentaire santé, 28% ont renoncé aux soins, contre 18% parmi les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle) et 12% parmi ceux qui ont une complémentaire santé privée.

Qui sont ces Français qui renoncent aux soins ?

Ce sont plus souvent des femmes, soit environ les deux tiers de cette population qui se privent de soins. Ils font également partie des catégories sociales à faible revenu : ce sont plus souvent des ménages d'employés et d'ouvriers.

Et bien sûr, ces Français sont plutôt jeunes, soit 15% parmi les 18-40 ans et seulement 7% chez les plus de 65 ans. En effet, plus on avance en âge, plus il est difficile de se passer de certains soins.

Moins de complémentaire santé chez les jeunes

Selon la deuxième enquête, menée par la Mutuelle des étudiants (LMDE) auprès de 9.000 étudiants, 23% ont renoncé à certains soins en 2005, soit un étudiant sur quatre. Les principaux soins dont ils se privent sont ophtalmiques et dentaires. Leur faible budget est en cause. Ils sont 13% à ne pas avoir de complémentaire santé (contre 10% dans la population générale). Ce pourcentage a fortement augmenté car ils n'étaient que 7% en 2002.

La raison évoquée par 39% des étudiants est que l'adhésion à une complémentaire santé coûte trop cher. Par ailleurs, 16% des jeunes femmes et 29% des jeunes hommes considèrent qu'elle est inutile.

Sources

Egora.fr ; Enquête IRDES (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé), résultats 2006.

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