Autotests vendus en pharmacie : les autorités rappellent le bon usage

Dans un communiqué publié le 8 février, l'Agence nationale du médicament rappelle comment bien utiliser les autotests vendus librement en pharmacies. Et surtout comment bien interpréter leurs résultats.
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Infection urinaire, glycémie, grossesse, PSA, VIH, maladie de Lyme... Vendus sans ordonnance en pharmacie, les autotests sont une grande avancée pour les patients. A condition de ne pas leur donner plus de pouvoir qu'ils n'en ont vraiment. Dans un communiqué du 8 février 2018, l'Agence nationale du médicament (ANSM) rappelle ainsi que ces dispositifs médicaux de diagnostics "permettent, grâce à une analyse rapide d’un échantillon biologique (sang, urine), de détecter un marqueur biologique utile pour accompagner le patient dans la prise en charge de sa maladie ou de lui donner une orientation sur un état physiologique ou pathologique" mais "ne remplacent pas les examens de biologie médicale analysés par votre médecin traitant". Ils demandent ainsi aux utilisateurs de "rester vigilants sur les résultats obtenus, nécessitant d’être confirmés par des examens de biologie médicale et  partagés avec le médecin qui prend en charge le patient".

Pour bien les utiliser, rappelez-vous :

- Il existe plusieurs types d'autotests : ceux qui peuvent accompagner les patients au quotidien dans leur maladie. Par exemple les lecteurs de glycémie pour les diabétiques et les appareils d'autocontrôle d'INR pour ceux qui présentent un risque hémorragique. Et ceux qui renseignent une personne sur la présence d'un marqueur biologique : grossesse, infections... 

-  Avant d’utiliser un autotest, il est indispensable de bien lire les indications de la notice qui décrivent les modalités de réalisation du test et de lecture des résultats. Chaque test comporte en effet des limites qui lui sont propres et qui peuvent entraîner des résultats faussement positifs ou faussement négatifs.

- Les autotests sont moins performants que les tests réalisés en laboratoires de biologie médicale.

- Pour être vendus en France, ces dispositifs doivent être conformes à la réglementation européenne (Directive 98/79/CE). 

- Seuls les pharmacies et les sites de pharmacies sont autorisés à vendre ce type de dispositifs médicaux. Or "certains sites internet, autres que les sites internet des pharmacies, en proposent. Les autotests vendus sur ces sites ne sont pas toujours marqués CE, et leurs performances ne sont donc pas prouvées" souligne l'ANSM.

- Les performances des tests peuvent être très variables.

- La réalisation d’un autotest ne doit pas remplacer une évaluation de l’état de santé par un médecin.

-  Pour les autotests de dépistage du cancer colorectal, il est rappelé aux personnes entre 50 et 74 ans qu’un test a été validé dans le cadre du programme national de dépistage, auquel elles ont accès gratuitement après un entretien avec leur médecin.

- Pour les autotests VIH, la plateforme Sida Info Service peut aider les utilisateurs à comprendre les consignes indiquées. Ce service, disponible 24h/24, est confidentiel, anonyme et gratuit (0800 840 800).

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Source : Recommandations pour le bon usage des autotests vendus en pharmacie, 8/02/2018, ANSM.