L’âge de la vaccination contre les papillomavirus est avancé à 11 ans

Le Haut Comité de santé publique recommande d’avancer l’âge de la vaccination contre les papillomavirus, vaccin qui protège contre le cancer du col de l’utérus.Les jeunes filles peuvent donc désormais être vaccinées dès l’âge de 11 ans au lieu de 14 ans et jusqu’à 20 ans.
© Istock

La vaccination contre les papillomavirus protège du cancer du col de l’utérus

Dans notre pays, le cancer du col de l'utérus touche 3.000 femmes par an et provoque un millier de décès.

Lors du lancement du vaccin contre les papillomavirus en France en 2007, le Conseil supérieur d’hygiène publique a choisi de le préconiser aux jeunes filles à partir de l’âge de 14 ans.

Pourtant, ce vaccin était déjà administré plus tôt dans de nombreux autres pays : dès 12-13 ans en Australie, 11 ans aux États-Unis, voire 9 ans en Autriche.

Mais aujourd’hui, les arguments en faveur d’un âge de vaccination plus précoce ont enfin convaincu les autorités françaises.

Les arguments en faveur d’une vaccination plus précoce des jeunes filles

  • Vers 11-12 ans, les enfants bénéficient encore d’un suivi médical régulier et doivent recevoir le rappel du vaccinal DTP (contre la diphtérie, le tétanos et la polio).

    Une occasion simple d’ajouter la vaccination contre les papillomavirus.

  • À l’âge de 11 ans, les filles s’opposent moins aux décisions parentales ou du médecin.
  • La réponse immunitaire aux vaccins serait plus forte avant l’âge de 14 ans qu’après.
  • Idéalement, ce vaccin doit être administré avant le premier rapport sexuel pour protéger les jeunes filles des lésions précancéreuses.

    Or l’âge du premier rapport est en recul.

  • Vacciner plus tôt enfin diminuerait les risques de controverses.

    En France, certains détracteurs des vaccins les accusent d’être associés à la survenue de maladies auto-immunes, lesquelles apparaissent plus rarement vers 11 ans qu’après l’âge de 15 ans.

  • Nous avons aujourd’hui un recul de dix ans sur ce vaccin montrant très peu de risques graves.

En conclusion, avancer l’âge de la vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus pourrait permettre d’augmenter le taux de couverture qui est actuellement en France très bas, et qui aurait même baissé : 35,8 % des jeunes filles de 17 ans sont vaccinées, contre 39,4 % en 2010…

Attention, les frottis réguliers restent indispensables à partir de l’âge de 25 ans (tous les trois ans après deux frottis normaux), même si l’on a été vaccinée !

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Source : Journal International de médecine (Jim.fr), 22 janvier 2012. Le Nouvel Observateur, 21 janvier 2013.