J'ai testé une semaine sans soutien-gorge : le verdict

Vêtement indispensable pour la santé du dos des femmes ou objet diktat de la société, le soutien-gorge est sujet à polémiques. Pour juger de son (in)utilité... Finalement, rien de mieux que de vérifier par soi-même en laissant son soutif au placard pendant une semaine. Nous avons testé, voici notre verdict et l'avis de médecins spécialistes !
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Ma semaine sans soutien-gorge

Pour être honnête lorsque ma rédactrice en chef m'a attribué le sujet “une semaine sans soutien-gorge”, idée d'une collègue, je n'ai pas particulièrement été transportée par le projet. Mais n'étant ni une accro de la lingerie, ni une adepte du "no bra", je ne suis dit que c'était l'occasion de me faire une opinion personnelle sur ce vêtement qui m'accompagne quasiment machinalement depuis mes 13 ans.

"On a l'impression que tous les yeux sont rivés sur notre poitrine...

Me doutant que le premier jour sans soutien-gorge ne serait pas des plus confortables, je me suis lancée le jeudi de l'ascension. J'ai ainsi repoussé un peu la confrontation avec mon quotidien. Et je ne m'étais pas trompée : la première sortie n'est pas évidente. On a l'impression que tous les yeux sont rivés sur notre poitrine "libérée". Toutefois, la gêne n'a pas été le plus gros obstacle de cette première journée.

Le véritable problème a été mon pull ! Choisie au départ pour son épaisseur qui devait préserver un peu ma pudeur, la laine rêche n'était en fait pas adaptée à la peau fine de ma poitrine. Résultat : la gêne physique l'a emporté sur la gêne sociale.  Conclusion, choisir une tenue ne repose pas sur les mêmes critères lorsqu'on ne porte pas de soutien-gorge... tel a été le premier enseignement de ce premier jour de test. Une enseignement confirmé le lendemain lorsque j'ai réalisé en rentrant chez moi que mon haut du jour était transparent en contre-jour ! Les regards appuyés – étrangement majoritairement des femmes – remarqués dans le métro ont pris tout leur sens.

"vivre sans soutif s'est finalement révélé assez libérateur."

Le samedi, troisième jour de cette expérience, a donc débuté par une sérieuse remise en question de ma garde-robe. Un tri plus que nécessaire, il faut le reconnaître. Sans push-up magique, ma poitrine menue peine à remplir certains de mes hauts. Mais une fois les chemisiers, pulls et t-shirt aux tissus et aux formes adaptés au mode de vie "no bra" sélectionnés, vivre sans soutif s'est finalement révélé assez libérateur.

Il n'y a plus besoin de se battre avec les bretelles détendues, ni à supporter les armatures qui rentrent dans la peau. La poitrine n'est plus, non plus, compressée par le rembourrage. De plus, la gêne du début disparaît petit à petit... pour laisser place – pour mon cas – à un étonnant gain d'assurance. Il est, en effet, assez jubilatoire de laisser vivre sa vie à sa poitrine sans se préoccuper du "qu'en-dira-t-on".

"Mon soutien-gorge m'a manqué à certains moments"

Toutefois, il est vrai : mon soutien-gorge m'a manqué à certains moments. En premier lieu, le soir quand la température baisse sérieusement. Puis surtout dans la cabine d'essayage pendant ma virée shopping du lundi. Même si je suis parvenue après quelques jours à ne plus penser à l'opinion des autres, le malaise revenait en force à chaque fois que j'étais à moitié nue dans une cabine... Et encore plus fortement, si la vendeuse apparaîssait pour donner un vêtement.

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Source : Merci à Jean-Paul Pes, Psychomotricien de sportifs de haut niveau et préparateur physique et mental.

Auteur des livres aux éditions Jouvence : 8 minutes pour être en forme, Gymnastiques jolie poitrine, Ma séance pour un bon dos

Son site internet