Diabète de l’enfant : reconnaître les 1ers signes

A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, l’Association des jeunes diabétiques (AJD) lance une campagne d’informations à destination des parents afin de les sensibiliser aux premiers signes du diabète à reconnaître.Aujourd’hui, la fréquence du diabète de type 1 chez l’enfant est en progression et le diagnostic est le plus souvent trop tardif, ce qui complique la prévention des risques.

Le diabète de type 1 progresse chez l’enfant mais le diagnostic demeure tardif

25% des petits Français qui débutent un diabète de type 1 ont moins de 5 ans. Autrement dit, le diagnostic est le plus souvent tardif.

Près de 18.000 jeunes de moins de 19 ans ont un diabète de type 1 et 2.700 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2010, ce qui représente une augmentation de 3,5% par an, voire de 7,6% si l’on ne considère que les enfants de 0-5 ans.

Le problème avec le diabète de type 1 de l’enfant est qu’en l’absence de diagnostic précoce, le risque de complications est élevé.

La plus grave est l’acidocétose, qui survient parfois en quelques heures et qui peut évoluer vers un coma, voire un décès, d’autant plus rapidement que l’enfant est jeune. Or cette complication survient dans 40% des cas, l’enfant étant conduit aux urgences alors qu’il présente déjà une acidocétose.

Seul un diagnostic et une prise en charge précoces permettent de diminuer le risque de survenue de cette complication. Dans cet objectif, les parents doivent être informés des signes du diabète qu’ils peuvent repérer chez leurs enfants.

Quels sont les signes à reconnaître ?

  • Polyurie (des urines abondantes et fréquentes).
  • Polydipsie (une grande soif).
  • Enurésie (pipi au lit).

Or ces trois signes sont trop souvent associés, à tort, à d’autres événements de la vie ou à d’autres pathologies.

En cas d’hyperglycémie prolongée, d’autres signes peuvent être associés, notamment une fatigue et une perte de poids, menant ensuite à la cétose (reconnaissable à une odeur acétonémique de l’haleine, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales), puis à l’acidocétose (fatigue extrême, troubles respiratoires), qui constitue un risque vital (chaque année, 5 à 6 jeunes Français en décèdent).

Pourtant, le diagnostic du diabète de type 1 est simple, il repose sur la présence de glucose dans les urines, mesurée par bandelette urinaire, ou d’une hyperglycémie mesurée sur une goutte de sang capillaire, et ce quel que soit le moment de la journée.

En conclusion, lorsqu’un enfant boit et urine plus fréquemment et en plus grande quantité que d’habitude, et qu’il recommence à faire pipi au lit, il faut penser à un diabète et contacter son médecin, lequel pourra orienter immédiatement vers les urgences pédiatriques.

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Source : Communiqué de presse de l’Association Aide aux jeunes diabétiques (AJD), novembre 2012.