Deux millions de héros ordinaires : explication de texte !

Nous avons tous aperçu ces affiches qui, initialement anonymes, ont rapidement donné la parole à 40 représentants des 2 millions de héros ordinaires qui vivent ou ont vécu avec un cancer. L'objectif de cette campagne est justement : la parole libératrice. Le cancer existe bel et bien, et il progresse. Alors inutile de le passer sous silence, cela attise en vain les craintes et les peurs…
Sommaire

Le cancer existe et progresse

À l'aide de cette campagne, l'Institut national du cancer a souhaité donner « une existence sociale massive à un sujet trop souvent cloisonné à l'univers médical et scientifique ». Et ce nombre, 2 millions, illustre à lui seul à quel point le cancer fait partie de la vie.

Il est aujourd'hui nécessaire d'inscrire les cancers dans le champ de la vie, afin d'apprendre à en avoir moins peur. Le cancer reste pour 92% des Français la maladie qu'ils jugent la plus grave, loin devant le sida (65%) et les maladies cardiovasculaires (30%). Le baromètre 2005 de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) indique également que le sentiment de crainte, la peur et l'angoisse sont les notions les plus fréquemment associées au cancer, juste devant celles de mort et de douleur.

Malgré les formidables progrès dont les Français ont parfaitement conscience, le regard porté par la population générale sur le cancer reste archaïque.

Fréquence et autres vérités du cancer

Certaines vérités se doivent d'être reconnues et acceptées de tous. À travers sa campagne, l'Institut national du cancer souhaiter relever trois défis, ce qui devrait réduire la part d'angoisse associée à la progression du cancer.

  • Réduire l'évitement de ce sujet : aujourd'hui encore, 66% des Français préfèrent ne pas aborder le sujet et un tiers de la population pense que « le cancer, moins on en entend parler, mieux on se porte ».

  • Libérer la parole : pour 33%, il est préférable de ne pas trop en parler autour de soi lorsqu'on est touché par un cancer, voire de ne rien en dire du tout.

  • Faire reconnaître la dimension sociale, la fréquence réelle de la maladie : plus de 60% de la population déclare avoir un ou plusieurs proches soignés pour un cancer, actuellement ou par le passé.

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Source : Dossier de presse de l'Institut national du cancer, janvier 2007.