Cancer de la peau : il n'y a pas que les grains de beauté à surveiller !

Grâce aux campagnes annuelles de dépistage des cancers cutanés, le mélanome commence à être assez bien connu du grand public. Mais si ce type de cancer de la peau est le plus grave, il n'est pas le plus fréquent. Dans plus de 80% des cas, il s'agit d'un carcinome basocellulaire. Il est donc important de le dépister, lui aussi, et donc de savoir le reconnaître pour consulter rapidement.

Le Syndicat national des dermato-vénérologues insiste sur le dépistage du mélanome, cancer le plus dangereux. Mais il ne faut pas oublier l'importance du dépistage précoce du carcinome basocellulaire, cancer le plus fréquent, qui reste très méconnu du grand public.

Le mélanome, le plus dangereux

Les campagnes de prévention sont orientées sur le mélanome, un cancer cutané qui se développe à partir des mélanocytes, cellules qui fabriquent les pigments de mélanine. D'où l'importance de se protéger des expositions aux rayons solaires. C'est le cancer de la peau le plus grave, qui atteint souvent des sujets jeunes et qu'il importe de détecter le plus rapidement possible afin de pouvoir le guérir car il entraîne des métastases parfois difficiles à traiter. C'est ainsi que nous sommes tous invités à observer régulièrement la moindre parcelle de notre peau et de celle de nos proches, à la recherche des indices permettant de suspecter un mélanome : grain de beauté qui grossit, change d'aspect, devient asymétrique, aux bords irréguliers, se décolore au centre, saigne ou provoque des démangeaisons.

Le carcinome basocellulaire, le plus fréquent

Mais si le mélanome est le plus grave, ce n'est pas le plus fréquent. Près de 90% des cancers de la peau sont des carcinomes. A noter qu'on différencie les carcinomes basocellulaires des carcinomes spinocellulaires, mais ces derniers sont rares. Les carcinomes basocellulaires se développent à partir des cellules basales de l'épiderme. Ils surviennent surtout dans la deuxième partie de la vie, après la cinquantaine, et se manifestent sous la forme de petit bouton de couleur chair dont la taille augmente progressivement. Ils peuvent aussi prendre d'autres aspects : zones blanchâtres, ulcération qui ne cicatrise pas, etc. Concrètement, tout bouton, notamment sur le visage, qui ne guérit pas dans un délai de 3 à 4 mois, doit amener à consulter un dermatologue pour un diagnostic précis. Et plus celui-ci est précoce, moins les séquelles esthétiques seront grandes. Le médecin pratique une exérèse, c'est-à-dire qu'il enlève le bouton et le fait examiner par un laboratoire afin de confirmer le diagnostic et de préciser si l'exérèse est bien complète.

Rappelons que les cancers de la peau sont en très forte progression depuis une vingtaine d'années. Chaque année, on enregistre environ 80.000 nouveaux cas de cancer cutané en France, dont 9.000 nouveaux cas de mélanome.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Communiqué de presse du Syndicat national des dermato-vénérologues, mai 2007.