Avoir perdu ses cheveux à 20 ans serait un facteur de risque de cancer prostatique

Les hormones mâles sont à la fois impliquées dans la calvitie précoce et le cancer de la prostate. Et les médecins comptent bien se servir de ce lien pour mieux cibler les hommes à risque …

Actuellement, le dépistage du cancer de la prostate repose à la fois sur le toucher rectal et sur le dosage des PSA, des protéines augmentées en cas de cancer prostatique, mais pas seulement. Problème : beaucoup d’hommes rechignent à bénéficier d’un toucher rectal. Et le dosage des PSA n’est pas très fiable : il peut être normal en présence d’un cancer et à l’inverse, être trop élevé en l’absence de cancer prostatique. C’est pourquoi tout ce qui pourrait aider les médecins à mieux cerner les hommes à risque, représente une réelle avancée. Si en plus, il s’agit d’un «repérage» simple, rapide et peu coûteux, alors, c’est vraiment tout bénéfice !

Etiez-vous chauve à 20 ans ?

C’est la question que les médecins pourraient bientôt poser aux hommes approchant la cinquantaine, dans l’espoir de repérer ceux à plus haut risque de cancer de la prostate. En effet, une étude française vient de montrer qu’être chauve à 20 ans, multipliait par deux le risque de cancer de la prostate. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont demandé à 388 hommes autour de la cinquantaine, atteints d’un cancer de la prostate, à quel âge ils avaient perdu leurs cheveux. Ils ont posé la même question à 281 autres hommes également chauves, mais n’ayant pas de cancer. Ils ont ainsi pu montrerque pour les hommes ayant commencé à perdre leurs cheveux dès 20 ans, le risque d’avoir un cancer de la prostate était multiplié par deux.

Les hormones androgènes, en cause

Ce lien entre calvitie précoce et cancer de la prostate est très sérieux. En effet, dans les deux cas, des hormones mâles – androgènes – sont incriminées. C’est aussi pourquoi les médecins se demandent si un traitement dirigé contre ces fameuses hormones, ne pourrait pas empêcher la survenue du cancer de la prostate, à condition d’être administré suffisamment tôt aux jeunes chauves. Il est bien sûr encore trop tôt pour y répondre, mais de nouvelles études devraient nous aider à en savoir plus.

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Source : Annals of Oncology,  European Society for Medical Oncology.