Vaccins contre les HPV : pas de risque de maladies auto-immunes

Les vaccins contre les infections à papillomavirus humains (HPV), Gardasil® et Cervarix®, n’entraînent pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes. Cette étude des autorités françaises devrait rassurer et mettre un terme à l’accusation selon laquelle la vaccination contre le cancer du col de l’utérus augmenterait notamment le risque de sclérose en plaques.

Vaccins contre les HPV et maladies auto-immunes

Les papillomavirus (HPV) sont des virus impliqués dans près de 70% des cancers du col de l’utérus, d’où la recommandation de vacciner toutes les jeunes filles entre 11 et 14 ans, juste avant le début de leur vie sexuelle. Or les détracteurs de cette vaccination accusent le Gardasil® et le Cervarix® d’augmenter le risque de certaines maladies auto-immunes. Cette étude réalisée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) et l’Assurance maladie, à partir d’une population de 2,2 millions de jeunes filles âgées de 13 à 16 ans, apporte ici la preuve du contraire.

Il n’existe pas de différence de survenue de maladies auto-immunes entre les jeunes filles vaccinées et non vaccinées.

Seule une augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré après vaccination est apparue, comme cela est déjà signalé dans l’autorisation de mise sur le marché (AMM) des vaccins. L’Ansm rappelle que ce syndrome est « une atteinte des nerfs périphériques caractérisée par une faiblesse voire une paralysie progressive, débutant le plus souvent au niveau des jambes et remontant parfois jusqu'aux nerfs respiratoires, voire de la tête et du cou. Ce syndrome est fréquemment précédé d’une infection et a été rapporté après d’autres vaccins. Il évolue favorablement sans séquelles neurologiques dans la grande majorité des cas ».

Les vaccins contre les HPV sont sûrs

Mais étant donnée la rareté de cette maladie (1 à 2 cas pour 100.000 jeunes filles vaccinées), la balance bénéfice-risque des vaccins contre les infections à HPV n’est pas remise en cause. Les deux Institutions concluent de façon très rassurante que « les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles ».

On retiendra qu’il est recommandé de vacciner les jeunes filles à l’âge de 11 ans (deux doses) afin de les protéger du cancer du col de l’utérus. Mais attention, le vaccin ne dispense pas de réaliser un frottis tous les 3 ans à partir de l’âge de 25 ans.

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Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), « Vaccination contre les infections à HPV et risque de maladies auto-immunes : une étude Cnamts/ANSM rassurante », Point d’information du 13 septembre 2015.