Tous accros aux tranquillisants ?

Anxiété et insomnie, traitées à grand renfort de tranquillisants
Contre l'anxiété et l'insomnie, il existe des médicaments très efficaces. Ce sont majoritairement des benzodiazépines (voir en fin d'article les différentes familles de tranquillisants), comme le Témesta, le Lexomil ou le Rohypnol. Mais attention, selon les recommandations officielles formulées depuis plus de 20 ans, le traitement doit être limité dans le temps : trois mois maximum pour les anxiolytiques, voire un mois pour les somnifères. Alors pourquoi la majorité des personnes sous benzodiazépines prennent de tels médicaments pendant plus de 6 mois (1). Cette situation s'accentue encore davantage chez les personnes âgées : 35% des plus de 65 ans sont des consommateurs réguliers et certains recourent à trois psychotropes de familles différentes.
Pourquoi les traitements sont-ils si longs ? Par peur de souffrir à l'arrêt du traitement
C'est vrai qu'à la longue, les tranquillisants peuvent avoir des effets secondaires et entraîner une dépendance. Ainsi, à l'arrêt, certains sujets manifestent des symptômes : tension, anxiété, insomnie, vertige, maux de tête, douleurs musculaires, manque d'énergie, irritabilité, goût métallique dans la bouche, photophobie, hallucination, paranoïa, etc. Les réactions de sevrage concernent une personne sur trois et elles sont sévères dans un tiers des cas (2).
Attention au démarrage et à l'arrêt !
Les effets indésirables des tranquillisants se manifestent surtout en début de traitement (risques d'accident de la route, de chute, troubles de la mémoire, de la concentration…) et à l'arrêt (symptômes de sevrage). D'où des protocoles pour l'initiation et pour le sevrage, qui reposent sur une augmentation ou une diminution progressive des doses.
Les tranquillisants
Les anxiolytiques
Benzodiazépines anxiolytiques : Xanax, Lexomil, Quiétiline Gé, Tranxène, Vératran, Valium, Victan, Témesta, Nordaz, Séresta, Lysanxia.
Autres anxiolytiques : Buspar, Covatine, Stresam, Atarax, Equanil, Lyrica.
Les hypnotiques
Benzodiazépines hypnotiques : Nuctalon, Rohypnol, Havlane, Noctamide, Mogadon, Normison.
Hypnotiques apparentés aux benzodiazépines : Stilnox, Imovane.
Autres hypnotiques : Mépronizine, Noctran, Donormyl, Nopron, Phénergan, Théralène.
En conclusion, les tranquillisants ne doivent pas être pris à la légère, mais pour des troubles bien diagnostiqués et sur une durée la plus courte possible.