Recto-colite hémorragique ou colite ulcéreuse : symptômes et traitements...

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 1/10/2012
Maj le
3 minutes
jolie jeune brune souffrant de maux d'estomac tout en étant assis dans un canapé
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La recto-colite hémorragique (ou colite ulcéreuse) fait partie des Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (MICI), au même titre que la maladie de Crohn.Le point sur cette maladie intestinale, ses symptômes et ses traitements.

Recto-colite hémorragique ou maladie de Crohn ?

 

L'âge moyen de découverte de la recto-colite hémorragique est de 34 ans, mais elle peut se révéler à tout âge.

 

Les causes de la recto-colite hémorragique restent inconnues, mais des facteurs génétiques, environnementaux et immunologiques sont impliqués.

La recto-colite hémorragique est une maladie inflammatoire intestinale pouvant atteindre le rectum et le côlon. Les autres segments du tube digestif ne sont jamais concernés par l'inflammation.

Dans le cas de la maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher tous les segments du tube digestif, depuis la bouche jusqu'à l'anus.

Ces deux maladies évoluent de la même façon, par poussées imprévisibles entrecoupées de périodes asymptomatiques.

Quels sont les symptômes de la recto-colite hémorragique ?

Les symptômes sont essentiellement intestinaux et dépendent de l’étendue de l’inflammation :

  • émissions de sang rouge par l'anus et de glaires,
  • douleurs rectales,
  • douleurs abdominales,
  • fièvre,
  • amaigrissement.

Parfois aussi, les poussées de recto-colite hémorragique s’accompagnent de manifestations extra-intestinales : articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques.

À noter que chaquenouvelle poussée peut être marquée par une extension des lésions.

 

Quels sont les risques et les complications de la recto-colite hémorragique ?

 

Une poussée grave de recto-colite hémorragique peut nécessiter :

  • une hospitalisation,
  • un arrêt de l’alimentation imposant un traitement par perfusion,
  • un rétrécissement (ou sténose) d'un segment intestinal,
  • plus rarement une perforation intestinale.

 

Enfin, chez certains, une recto-colite hémorragique évoluant depuis des années peut augmenter le risque de cancer du côlon, imposant une surveillance régulière (coloscopie, biopsie).

 

Quels sont les traitements de la recto-colite hémorragique ?

En l’absence de cause connue, on ne sait pas guérir la recto-colite hémorragique.

Mais une fois le diagnostic confirmé (rectoscopie, coloscopie, biopsie), on peut cependant prescrire des traitements, dont les modalités dépendent de l’intensité des poussées et de l’évolution de la maladie :

  • Salazopyrine® et ses dérivés (5 ASA),
  • corticothérapie,
  • Imurel® (immnunomodulateur).
  • Anti-TNF (biothérapie)

Parallèlement, il est nécessaire d’adopter une alimentation sans résidus (ni fibres ni lactose) afin de diminuer le nombre et le volume des selles. Les conseils d’une diététicienne sont requis.

 

Dans les formes graves ou chroniques invalidantes résistant aux traitements, la chirurgie peut être envisagée : il s’agit d’une colectomie ou ablation de côlon, qui peut être totale ou partielle.

 

Dans le cas d’une colectomie totale, on enlève complètement le côlon et le rectum et on raccorde l'extrémité du grêle à l'anus après avoir confectionné un réservoir sur la fin du grêle.

 

Pour plus de renseignements : Association François Aupetit, www.afa.asso.fr

Sources

Association François Aupetit, www.afa.asso.fr. Société nationale française de gastroentérologie (SNFGE), www.snfge.asso.fr. Collège des enseignants d'hépato-gastroentérologie. Intestinfo, réseau de santé des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, http://www.intestinfo.com/Pages/16.PDF.

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