Patch anti-UV

Vont être commercialisés en pharmacies et parapharmacies des patchs capables d'indiquer la quantité d'UV reçue par la peau. Arnaque ou atout santé ?

Il s'agit de pastilles à coller sur la peau, dont la couleur change en fonction de la quantité d'UV reçue par la peau : de couleur chair, elle passe au bleu dès l'exposition aux rayons du soleil, particulièrement aux rayons ultraviolets de type B responsables des coups de soleil, puis au marron lorsqu'il est nécessaire de remettre de la crème solaire (la peau a reçu la moitié de la dose d'UV tolérable) et enfin à l'orangé dès qu'il existe un risque de brûlure. Ce dernier signal est à considérer comme une alarme signifiant qu'il est désormais nécessaire de se couvrir ou de s'abriter du soleil jusqu'en fin de journée.

La France est le premier pays à commercialiser ce patch détecteur d'UV. Fabriqué par la société Datitia, il a été inventé par deux Israéliens et un Français, ayant déposé leur brevet aux Etats-Unis. Ce système utilise une molécule dont la conformation dans l'espace varie au contact des UV. Actuellement, ils sont destinés aux peaux claires et aux enfants. La couleur orange indique alors que la quantité d'UV reçue va entraîner une rougeur de la peau, soit un coup de soleil. En fonction de leur succès, il est probable que d'autres patchs, s'adressant cette fois à des peaux moins sensibles, soient par la suite mis sur le marché.

Ce produit peut-il permettre une vraie prévention des coups de soleil et donc des cancers cutanés ? Pas sûr du tout. En tout cas, ils peuvent contribuer à faire prendre conscience des méfaits du soleil et que même si on ne ressent rien au niveau de la peau, celle-ci reçoit des doses très importantes d'UV. Comme pour les crèmes solaires, espérons que ce système ne pousse pas à l'exposition tout en se croyant bien protégé. Il est nécessaire de changer les comportements. Par exemple avec ces patchs, il ne faut pas attendre la couleur orangée pour se protéger du soleil, mais le faire dès l'apparition de la couleur marron ! Après, il est déjà trop tard.

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Source : Libération, 15 avril 2003.