Mal au dos ? Vive le sport et le renforcement musculaire !

Pourquoi et comment la musculation est utile contre les maux de dos ?
Presque tout le monde a souffert, souffre ou va souffrir un jour du dos.
Les douleurs surviennent par épisodes puis disparaissent parfois même sans laisser de traces. Mais pour éviter le passage à la chronicité, une bonne prise en charge thérapeutique s'avère fondamentale.
Tout d'abord, chaque personne souffrant de lombalgie (mal de dos) devrait être convaincue de la nécessité d'un renforcement des muscles « érecteurs » de son dos (abdominaux, dorsaux, obliques). Un bon maintien permet en effet de réduire de moitié les pressions s'exerçant sur certains fragments de disques lombaires.
Ensuite, les jambes jouent aussi un rôle important dans les pathologies du dos. Imaginons un sujet qui aurait des pilons à la place des membres inférieurs. A chaque pas, l'impact du talon serait directement transmis au disque lombaire qui ne tarderait pas à se détériorer. Pour beaucoup de lombalgiques, une des premières choses à faire est de muscler les cuisses et les mollets pour atténuer le mieux possible l'onde de choc.
Mal de dos : les sports interdits ne sont pas ceux que vous croyez !
Attention dans le choix du sport.
- Certaines disciplines « usent » le dos et aggravent le mal.
Ce sont celles qui impliquent de soulever des charges importantes : haltérophilie, judo, rugby ou certains exercices de musculation avec des charges lourdes.
- Il faut aussi se méfier des disciplines occasionnant des blocages violents du mouvement.
Le disque est pris brutalement dans un étau entre deux forces contraires.
L'exemple type est celui du squash ou du tennis sur surface dure.
Le jeu sur terre battue, en revanche, est parfaitement recommandé aux lombalgiques, grâce aux longues glissades qui absorbent les forces.
L'idéal consiste, bien sûr, à entretenir sa musculature par une séance quotidienne de gymnastique.
Le footing aussi est bénéfique pour le dos. Amusez-vous à palper vos abdominaux pendant la course et vous verrez qu'ils sont constamment en contraction. Même chose pour les dorsaux.
Prendre la vie du bon côté
En revanche, les médecins qui classiquement conseillent aux lombalgiques de nager ou de rouler à vélo font fausse route.
Certes, ces deux sports n'écrasent pas les disques, mais ils ne sollicitent pas beaucoup les muscles qui contribuent au maintien de la station verticale. Or, ce sont précisément ceux-là qu'il faut développer.
Autre idée fausse, on croit souvent à tort que les sports « asymétriques » comme le tennis, le squash ou le golf, ne musclent qu'une moitié du corps et favorisent les déviations de la colonne. C'est mal connaître l'anatomie humaine. Nous avons tous un côté dominant et même en course à pied ou en natation, une partie du corps pousse plus fort que l'autre. Les gestes complexes du sport nécessitent la participation de l'ensemble des muscles du tronc. Et si tous les tennismen ont un bras plus développé que l'autre, on ne remarque aucune différence au niveau des muscles abdominaux et péri-vertébraux.
Enfin, il nous faut encore souligner l'importance énorme du stretching.
Beaucoup de sportifs présentent une rétraction musculaire au niveau de la partie arrière de la cuisse. Ces muscles s'insèrent sur le bassin et, lorsqu'ils sont trop courts, ils contribuent à aggraver la cambrure lombaire et à endommager le disque. C'est pourquoi on conseille de se soumettre le plus régulièrement possible à des séances d'assouplissement en se consacrant notamment à l'étirement des ischio-jambiers avec des grands mouvements de flexion du tronc sur les jambes tendues.