Lunettes : comment bien choisir ses verres correcteurs ?

Un Français sur deux corrige sa vue (lunettes, lentilles). Face à l’offre grandissante en matière d’optique, reste à bien choisir ses lunettes : monture et verres correcteurs.
Le choix des verres dépend du type de correction dont vous avez besoin, mais aussi de nombreux autres critères : confort, esthétique, sécurité, activités pratiquées (loisirs, sport, profession…), préférences visuelles, environnement, etc.
Trois types de verres correcteurs
Il existe trois types de verres :
Les verres minéraux
Ils sont en verre et donc lourds et cassants. Pour cette dernière raison, ils sont interdits aux moins de 18 ans. Avantage des verres minéraux, ils résistent aux rayures et aux agressions chimiques. Ils sont de moins en moins utilisés au profit des verres organiques.
Les verres organiques
Ils sont en plastique et donc légers et résistants aux chocs. Ils peuvent être très minces et ils s’adaptent à tout types de montures (métal, titane, percée, fil de nylon…). Inconvénient des verres organiques, ils se raillent facilement. Ils peuvent cependant faire l’objet d’un traitement durcisseur annulant cet inconvénient.
Les verres en polycarbonate
Ce sont des verres organiques qui ont subi un traitement durcisseur lors de leur fabrication. De ce fait, ce sont les verres les plus résistants aux chocs qui existent. Leur seul inconvénient est qu’ils sont sensibles à certains solvants.
Quatre types de surfaces
Après avoir choisi la matière du verre correcteur, il faut considérer la surface optique dont le choix va dépendre de vos besoins visuels :
Les verres unifocaux
Il s’agit d’un verre simple foyer qui corrige la myopie, l’hypermétropie ou la presbytie, avec ou sans astigmatisme.
Les verres bifocaux
Il s’agit d’un verre à double foyer permettant de bien voir à la fois de loin et de près : de loin dans la partie haute du verre et de près dans une partie inférieure du verre. Les deux zones optiques sont nettement séparées d’une de l’autre.
Les verres progressifs
Comme avec le verre bifocal, le verre progressif permet de bien voir de loin et de près, mais la correction optique varie progressivement de haut en bas, et donc avec au milieu une zone permettant une bonne vision intermédiaire (on voit nette à toutes les distances). La séparation entre les zones optiques n’est pas visible.
Les verres de proximité
Il s’agit d’un verre mi-distance qui permet de bien voir de près et dans la zone intermédiaire. Le verre de proximité est idéal pour corriger la presbytie (diminution progressive de la vision de près liée au vieillissement du cristallin et qui débute vers 45 ans). Il permet à la fois de lire et de travailler sur un écran d’ordinateur.
Cinq types de traitements
Ils peuvent se combiner, mais ils ne sont pas tous forcément utiles. À chacun de bien définir ses propres besoins.
Le traitement anti-rayures
Il ne s’adresse qu’aux verres organiques.
Adapté aux personnes qui ôtent et posent souvent leurs lunettes.
Le traitement antireflet
Il élimine les reflets, rendant le verre invisible et plus confortable.
Recommandé pour les verres les plus minces.
Adapté aux personnes qui portent leurs lunettes toute la journée.
Les verres traités antireflets se salissent plus vite et peuvent donner des reflets mauves.
D’autres traitements peuvent être associés : antisalissure, antistatique.
Le traitement photochromique
Il rend le verre sensible à la lumière, lequel fonce au soleil, assurant une protection contre les UV et l’éblouissement.
Adapté aux personnes dont les yeux sont sensibles à la lumière.
Adapté aux environnements où la luminosité varie souvent (ce traitement dispense d’alterner deux types de lunettes).
Les verres photochromiques foncent plus rapidement qu’ils ne s’éclaircissent.
Ils s’assombrissent moins bien en voiture en raison du traitement anti-UV du pare-brise.
Les verres solaires (teintés) sont plus performants.
Sources
Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav), www.asnav.org.