Accidents de la route : prévenir les comportements dangereux
Rappels sur l'alcool ...
Rappelons que les accidents de la route ne sont pas réservés aux alcooliques dans 85 % des cas d'accidents mortels liés à l'alcool, les responsables sont des buveurs occasionnels. L'alcool est à l'origine de 34% des accidents mortels en moyenne sur l'année. Si l'on regarde uniquement le week-end, l'alcool est impliqué dans la moitié des accidents mortels. Les jeunes de 18 à 24 ans sont particulièrement exposés.
En conséquence, il est interdit de conduire avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 0,5 gramme par litre de sang.
Le risque d'accident mortel lié à la consommation d'alcool augmente très vite avec la quantité ingérée. Mais le risque est déjà très important dès le tout premier verre :
- entre 0 et 0,5g/l, le risque est multiplié par 2,7 ;
- entre 0,8 et 1,2g/l, le risque est multiplié par 7 ;
- au-delà de 2g/l, le risque est multiplié par 40.
L'alcool rétrécit le champ visuel, augmente la sensibilité à l'éblouissement, altère l'appréciation des distances et des largeurs, diminue les réflexes, provoque une surestimation de ses capacités, a un effet euphorisant autant dire que si un aucun conducteur sobre ne peut prendre le volant pour ramener ses proches, il va falloir passer la nuit sur place car une personne en bonne santé élimine seulement 0,10 g à 0,15 g d'alcool par heure.
Et le cannabis
La conduite, après avoir fait usage de substances ou de plantes classées comme stupéfiants, est interdite, quelle que soit la quantité absorbée. Le dépistage peut intervenir à tout moment et en particulier lors d'accidents ou d'infractions relevées au Code de la Route.
En cas de contrôle positif, vous risquez de perdre 2 ans de liberté, 4500 euros et 6 points de permis. Les sanctions sont aggravées lorsque cette infraction est couplée avec l'alcoolémie : les peines sont portées à 3 ans d'emprisonnement et 9000 euros d'amende
Apprenez à vous arrêter aux premiers signes de fatigue
"Il faut s'arrêter dès les premiers signes de somnolence" est un message constamment rappelé par la sécurité routière. Pourtant les chiffres sont effrayants car 1/3 des accidents mortels sur autoroute sont dus à l'endormissement au volant. Une microseconde suffit.
Comme l'alcool, la fatigue diminue la vigilance, les réflexes et la coordination.
Les premiers signes à repérer sont une irritabilité, la tête lourde, l'impression d'avoir trop chaud ou d'être serré dans ses vêtements, le besoin de changer de position en permanence, des picotements dans les yeux, l'impression que tous les autres conduisent mal, des crispations du cou et des épaules il est temps de faire un petit somme.
Vous avez pris vos médicaments ?
Le danger peut aussi venir de la consommation de certains médicaments ayant un impact sur la vigilance. Il en est ainsi des psychotropes (tranquillisants, antidépresseurs, neuroleptiques), des médicaments contenant de la codéine (antitussifs, antalgiques), de certains anti-nauséeux agissant sur le cerveau et de certains antihistaminiques (traitements des allergies).
L'effet de certains médicaments traitant le diabète, l'hypertension artérielle ou l'insuffisance coronaire doit aussi être bien expliqué aux malades qui conduisent.
Depuis 1999, ces médicaments doivent apposer sur leurs boîtes une icône "dangereux pour la conduite" symbolisé par une voiture dans un panneau d'interdiction.
Téléphone : votre correspondant n'est pas joignable...
Veuillez le rappeler ultérieurement. Les appels reçus sont encore extrêmement dangereux. Dès que le téléphone sonne, on se précipite pour répondre, au détriment total de la sécurité routière...
Conduire d'une main et téléphoner de l'autre est strictement interdit. Parler au téléphone, même si la conversation est banale, diminue considérablement le niveau d'attention accordé à la conduite : on regarde moins dans les rétroviseurs, on mémorise mal les panneaux de signalisation, on oublie de s'arrêter au passage piéton, on avance automatiquement sans faire attention à la couleur des feux, etc.
Enfin attention aux kits mains-libres ou kits "oreillettes" : s'ils permettent à vos deux mains de rester sur le volant, ils diluent votre attention. Même s'ils sont tolérés par le code de la route, vous êtes soumis à l'obligation de rester maître de votre véhicule.