Les appareils auditifs ont fait d’énormes progrès : vous n'allez pas en croire vos oreilles !

Des appareils auditifs primitifs aux appareils du 21ème siècle…
Jusqu’à il y a une quinzaine d’années, il existait seulement des appareils analogiques, qui recevaient et amplifiaient le son.
On pouvait donc seulement régler un peu les graves ou les aigus. Du coup, certains sons étaient trop amplifiés. On les réglait de manière mécanique, avec un tournevis.
Les appareils ne faisaient pas la distinction entre les bruits forts et faibles, pas la différence entre la parole et les autres sons.
Les nouveaux appareils auditifs, de vrais ordinateurs
Les appareils numériques sont devenus de vrais ordinateurs analysant les sons.
Cette analyse leur permet de différencier les sons : ils distinguent ainsi le bruit de fond de la parole ou la musique. Ils distinguent aussi les sons venant de l’avant ou de l’arrière, ils distinguent encore les graves ou les aigus, les sons forts ou faibles.Du coup, grâce à cette reconnaissance très fine, les prothèses auditives peuvent amplifier les sons utiles et atténuer les sons inutiles ou gênants.
Presbyacousie : les nouveaux appareils auditifs se règlent de manière très fine
En cas de presbyacousie (baisse d’audition due au vieillissement), l’audition est généralement correcte pour les sons graves et moins bonne pour les sons aigus.
Les nouveaux appareils auditifs sont donc réglés de manière à ne pas amplifier les sons graves mais seulement les aigus.
De même, l’audioprothésiste règle la prothèse auditive afin de ne pas amplifier les sons forts (comme un camion qui passe), mais seulement les sons utiles.
Pour ce faire, il dispose d’un Equaliseur, avec un programme par ordinateur. L’appareil auditif est connecté sur l’ordinateur, afin de régler les réducteurs de bruits en fonction de chaque personne.
Dans les appareils auditifs les plus récents, les réducteurs de bruits sont réglés individuellement par l’audioprothésiste en fonction de chaque personne.
La prothèse auditive est réglée à plusieurs reprises, afin d’obtenir le meilleur résultat possible.
Une personne peut trouver un son trop faible, une autre un son trop fort. Tout dépend du type de la perte d’audition, de son ancienneté, de son évolution au fil des années…
Appareils auditifs : quels autres progrès ?
Les dispositifs anti-sifflement des appareils auditifs.On se souvient de l’appareil de Papi (ou Mamie) qui se mettait tout à coup à siffler, à cause de l’effet Larsen.Et bien, c’est fini.Les appareils modernes contiennent des dispositifs anti-sifflement.Les atténuateurs de vent des prothèses auditivesUn appareil auditif amplifiant le son pouvait produire un souffle très désagréable quand il y avait du vent. Les nouveaux appareils savent atténuer ce souffle grâce à des programmes informatiques adaptés.La miniaturisation des appareils auditifs progresseQu’il s’agisse d’une prothèse auditive interne ou d’un appareil à placer derrière l’oreille, la miniaturisation fait partie des audioprothèses.Les téléphones portables et les ordinateurs ne sont pas les seuls à profiter des progrès !La batterie rechargeable peut remplacer les piles
Les piles des appareils auditifs se déchargent en quelques jours. Il existe aujourd’hui des appareils avec une batterie qui se recharge tout simplement la nuit.
Le problème, c’est un coût supplémentaire.
Les nouveaux accessoires des appareils auditifs pour simplifier la vie
- L’appareil auditif peut servir de kit téléphone.
Le téléphone sonne ? Un signal arrive directement dans l’appareil auditif.
Pour décrocher, il suffit d’appuyer sur un bouton accroché autour du cou ou dans la poche, et l’on entend l’interlocuteur directement dans l’appareil auditif.
- L’appareil auditif comme kit TV.
Le son de la télévision arrive directement dans l’appareil auditif, grâce à un accessoire que l’on branche sur le petit écran.
C’est comme un casque, cela permet d’obtenir un son pur et de ne déranger personne en montant le son trop fort.
- La télécommande de l’appareil auditif.
Certains appareils à la pointe du progrès possèdent une télécommande qui permet de les régler soi-même.
Par exemple, un chauffeur de taxi règle son appareil auditif pour entendre ses clients derrière lui quand il est à son travail.
Et autrement, il remet son appareil sur un réglage normal.
Autre exemple, une personne qui chante dans une chorale : grâce à sa télécommande, elle règle son appareil auditif sur le réglage spécial chorale.
Ces réglages spéciaux sont mis en place, au départ, avec l’audioprothésiste.
Un appareil auditif ne remplace pas une oreille en bonne santé
Même avec tous les perfectionnements actuels, un appareil ne remplace pas une oreille saine.
La baisse d’audition est due à la perte de cellules auditives que l’on ne sait pas remplacer. On amplifie le son pour tirer le meilleur parti des cellules sensorielles auditives restantes. Mais on ne peut pas faire rajeunir l’oreille.
Il est conseillé d’adopter un appareil auditif quand on est relativement jeune et que la perte auditive n’est pas au maximum.Car si l’on refuse, ensuite, plus on attend, plus l’oreille se détériore, et plus c’est difficile de s’adapter à un appareil.
On s’adapte plus facilement quand on est jeune et quand la perte de son est moins importante.
Protèses auditives, quel progrès financier ?
Ces appareils auditifs restent chers : en moyenne, le prix d’un appareil oscille entre 900 et 1.900 €.Et il en faut souvent deux, un pour chaque oreille !
L’Assurance Maladie rembourse 120 euros par appareil, complété par la complémentaire santé. Les mutuelles ont tendance à les rembourser mieux qu’auparavant, au minimum 80 €, donc un minimum de 200 €, mais souvent plus…
Ce prix comprend l’appareil auditif et tout le suivi sur ses années de vie, en général, 4 à 6 ans.
Sources
Un grand merci à Jean-David Ammanou (audioprothésiste à Conversons, Paris 11ème) pour des informations précieuses professionnelles.