Incontinence urinaire d’effort : faut-il continuer à faire du sport ?

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 25/03/2011
Maj le
2 minutes
deux belles sportives souriantes faire des exercices avec des haltères dans la grande salle de sport
Fotolia
Le sport est excellent pour la santé. Il faut donc pratiquer une activité physique très régulièrement, même s’il est vrai, que le sport expose aux petites fuites.Il faut cependant savoir que le sport n’est pas à l’origine de l’incontinence urinaire d’effort, mais la révèle…

L’incontinence urinaire d’effort, un souci fréquent

Près de 40% des femmes sportives ont fait au moins une fois l’expérience de petites fuites urinaires lors de leur pratique. Et plus la pratique sportive est intense, plus le risque augmente. Cette incontinence d’effort est très gênante, pour soi et aussi souvent vis-à-vis de l’entourage.

Malgré tout, il s’agit d’un sujet que les femmes évoquent avec difficulté.

Toute pratique sportive, occasionnelle ou assidue, augmente le risque d’incontinence urinaire d’effort

Si le sport augmente le risque d’incontinence urinaire d’effort, c’est que le périnée est davantage sollicité. Cet ensemble de muscles est responsable de la fermeture du col vésical. Or les efforts sportifs augmentent la pression abdominale et par là même la pression qui s’exerce sur le périnée.

Mais tout type d’effort fait pression sur le périnée. Avec un périnée peu résistant (par exemple fragilisé par un accouchement ou une intervention chirurgicale gynécologique), une simple toux, un éternuement peuvent suffire à provoquer une petite perte d’urine. C’est également le cas lors d’un éclat de rire ou en portant une charge. Porter un enfant par exemple, impose la contraction des muscles abdominaux, provoquant une pression supplémentaire sur le périnée.

Autrement dit, les femmes sportives ne sont pas les seules susceptibles de souffrir d’incontinence urinaire d’effort.

Certains sports sont plus à risque d’incontinence urinaire d’effort que d’autres

Les risques sont les plus élevés lors de la pratique des sports suivants : athlétisme, notamment le saut, le triple saut, le saut de haie, la gymnastique (trampoline, barres asymétriques, exercices au sol), le fitness, l’équitation, le basket, le volley, le handball.

Inversement, les sports les moins à risque de fuites urinaires sont le vélo, le rameur, le roller, le golf, etc.

Entre les deux, voici quelques sports à risque modéré : le tennis, le patinage, le jogging, le ski, etc.

Que faire en cas d’incontinence urinaire d’effort ?

La solution n’est pas d’arrêter le sport, mais de renforcer son périnée.

Pour cela, il faut en parler à son médecin. Celui-ci pourra conseiller une rééducation périnéale, mais aussi identifier votre degré d’incontinence et préciser l’origine.

Sachez que l’incontinence urinaire d’effort n’est pas une fatalité, et que vous n’êtes pas la seule à vivre cette gêne.

Sources

Association française d’urologie, Dossier de presse de la 2e semaine nationale de la continence urinaire, mars 2011, www.urofrance.org.

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