Le sport et la grossesse
Votre état physiologique a changé
Les bouleversements physiologiques liés à la grossesse modifient considérablement la réaction de l'organisme à l'effort physique et au mouvement. La tension artérielle et le rythme cardiaque sont augmentés, ainsi que le volume sanguin. Les besoins en oxygène sont accrus. L'hypoglycémie est plus rapide. La thermorégulation est moins efficace. Les tendons et les articulations se relâchent. On comprend bien pour l'essentiel que la tolérance à l'effort est beaucoup moins bonne et que surtout, les conséquences sont néfastes pour la mère, plus encore pour le bébé (risque d'hypoglycémie, d'hyperthermie, manque d'oxygène ).
En pratique, l'effort physique pendant la grossesse doit être sérieusement contrôlé.
Le risque traumatique est moins acceptable pendant la grossesse
Outre les arts martiaux, de nombreux sports sont à risque pour les traumatismes.
La notion de traumatisme concerne évidemment l'enfant, avec un risque d'accouchement prématuré ou de mort fœtale, mais également la mère, dont le traitement et la prise en charge seront plus difficiles (alitement prolongé, interdiction de nombreux médicaments). Dresser la liste des sports violents ou à risque traumatique serait long, mais si on pense spontanément aux arts martiaux ou aux sports collectifs, on ne pense pas toujours aux sports de vacances tels que le VTT, le ski ou l'équitation (ne serait-ce qu'en promenade).
Le sport pendant la grossesse : n'oubliez pas le risque d'hypoxie
Dans tous les cas, il faut également penser à l'oxygénation du fœtus.
Les sports en altitude sont donc contre-indiqués au-dessus de 2.000 mètres, mais pour des altitudes moindres, en cas d'effort, la prudence est de mise (pensez aux sports d'hiver !). La plongée sous-marine et le parachutisme sont également contre-indiqués.
Pour les autres sports, n'oubliez pas que l'essoufflement est un signe de manque d'oxygène. Des sports peu violents tels que la marche ou la natation peuvent donc comporter des risques.
Sport et grossesse : en pratique
- Ne pratiquez pas de sports violents ou à risque de traumatisme.
- Ne faites pas de sport en haute altitude.
- Ne risquez pas le manque d'oxygène ou l'essoufflement.
- Evitez les changements brusques de température.
- Hydratez-vous suffisamment.
- Prévoyez des apports glucidiques.
- N'essayez pas des sports nouveaux que vous ne connaissez pas.
- Evitez la compétition.
- Si vous voulez avoir une activité physique, privilégiez la marche, la natation, la gymnastique adaptée aux femmes enceintes, l'aquagym, le golf.
- Sachez que le sport aux deuxième et troisième trimestres est plus à risque que durant le premier trimestre.
Ceci dit, l'activité physique, pratiquée de façon raisonnable, est vivement recommandée durant la grossesse. Au fur et à mesure de l'avancement de la grossesse, il convient évidement d'adapter son activité physique...
Autrement dit, « la grossesse ne doit pas être un frein à la pratique d’une activité physique » (Inpes, www.mangerbouger.fr). En effet, garder une activité physique raisonnable et régulière n’apporte que des bénéfices : bien-être, relaxation, entretien de la musculature abdominale pour une meilleure récupération fonctionnelle du périnée après l’accouchement, prévention d’une prise de poids excessive, etc.