Alcool et grossesse
Malformations et retard de croissance
Une consommation d’alcool importante pendant les trois premiers mois peut induire des malformations du bébé.
Le syndrome d’alcoolisation fœtale constitue l’atteinte la plus grave de l’exposition prénatale à l’alcool (1 à 2 naissances pour 1.000 en France).
Les classiques anomalies du visage sont rares et se voient dans les cas extrêmes. En revanche l'alcool peut provoquer un retard de croissance et une diminution du périmètre crânien (petite tête).
Retard mental et troubles du comportement
L'alcoolisme maternel est au premier rang des causes de handicap mental à la naissance.
Ce handicap mental se manifeste par des troubles du cycle veille-sommeil, des déviations visuelles, des troubles de la succion et des conduites alimentaires. Vers l'âge de 5-6 ans, l'enfant risque d'être hyperactif avec des difficultés d'apprentissage du calcul. Le quotient intellectuel peut être diminué. Les enfants dont les mères ont bu plus d'un verre par jour ont douze fois plus de risques d'être hyperactifs. Plus tard, à l'âge adulte, on note un comportement instable avec risque de dépendance aux drogues (dont l'alcool).
L'alcool, mais pas seulement
On retrouve souvent chez les femmes qui boivent de l'alcool une consommation associée de tabac, qui est lui-même responsable de problèmes pour le fœtus (dont le retard de croissance intra-utérin).
Les prises de médicaments tranquillisants sont également souvent associées et peuvent poser des problèmes au bébé lors de la naissance. Les drogues telles que l'héroïne ne sont pas toxiques pour le fœtus mais peuvent provoquer un état de manque du bébé à la naissance.
Questions pratiques
- Si l'enfant a été conçu pendant une ivresse, il n'y a pas de risque car la formation des organes commence plusieurs jours après.
- On ne peut pas donner de quantité limite à ne pas dépasser, car aucune étude n'a permis de déterminer à partir de quelle consommation il y avait des risques.
Toute consommation d'alcool est donc fortement déconseillée pendant la grossesse.
- L’idée largement répandue selon laquelle on peut s’accorder jusqu’à 2 verres d’alcool par jour est complètement fausse.
Même une consommation très modérée peut entraîner des risques importants pour la grossesse et l’enfant à naître (retard de croissance, accouchement prématuré).
- La maladie alcoolique du fœtus reste rare.
Il ne faut donc pas paniquer en cas de prise accidentelle d'alcool, s'il n'y a pas de problème habituel d'accoutumance.
- Le vrai souci est en fait le manque d'informations et la négation de la maladie alcoolique de la mère.