Grossesse et paternité : les cinq commandements

Soyez patient

Ce commandement vient en premier, car il conditionne d'une façon générale le rôle du futur père pendant la grossesse, accouchement compris. Neuf mois, c'est long, surtout quand on ne peut directement participer à la grossesse elle-même. Justement, mettez à contribution ce laps de temps pour, d'une part, vous familiariser avec les transformations inouïes que subit la future maman, et d'autre part, trouver progressivement votre place et votre rôle. Vous ne serez vraiment au point qu'au moment de l'accouchement. C'est toujours ça de gagné pour les futures grossesses !

Restez calme

Directement lié au précédent, ce conseil s'adresse aux futurs pères qui n'auraient pas saisi tout ce qu'il y a de contradictoire dans les transformations physiologiques et psychologiques de la future maman. Elle-même est dépassée par les événements et ne sait plus toujours où elle en est. Elle vous demandera de faire une chose pour, l'instant d'après, vous reprocher de l'avoir faite. C'est normal. Elle passera d'une période calme à des phases d'angoisse sans prévenir. N'en rajoutez pas ! Votre simple présence d'homme calme et patient sera essentielle (l'essentiel même) du début à la fin de la grossesse.

Informez-vous

Livres, magazines, Internet, vous n'avez plus d'excuses pour ne pas être au courant. Outre qu'il sera beaucoup plus agréable et utile pour vous de comprendre un peu ce qui se passe, l'effort consenti sera très apprécié en tant que tel par la future maman.

Anticipez

Le meilleur moyen de ne pas paniquer devant une situation nouvelle ou inattendue, c'est encore de l'anticiper. D'abord par la connaissance que vous aurez acquise dans les livres et sur le net (voir commandement précédent), ensuite par l'expérience acquise progressivement depuis le début de la grossesse : la météo peut changer d'un instant à l'autre (du grand ciel bleu à l'orage et vice-versa) ! Profitez aussi du temps de la grossesse pour anticiper ce que sera votre nouvelle vie de famille avec bébé (partage des tâches, des responsabilités, nouvelles dépenses…), en prévision de bouleversements encore plus importants que la grossesse.

Parlez

Avec toutes vos connaissances et votre patience de moine tibétain, vous vous poserez encore des questions sur votre femme (comment vit-elle vraiment sa grossesse ? Va-t-elle redevenir comme avant ? Etc.) et surtout sur vous (quel père serai-je ? Quel compagnon ou mari serai-je ? Et moi dans tout ça ? Etc.). Un seul conseil : parlez ! A votre femme, à vos amis ou collègues de travail, futurs ou déjà pères, à votre famille.

Au-delà de toute considération sociale ou culturelle, dans la gent masculine, la condition de père est la plus partagée au monde. Ne restez plus seul.