Dopage et EPO : qu'est-ce que l'hématocrite ?
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Dopage à haut risque

Dans la réalité, le nombre de consommateurs est sans doute beaucoup plus élevé, compte tenu de l'adoption par les sportifs de ce médicament dans le but d'améliorer leurs performances, l'enrichissement du sang permettant de mieux oxygéner les masses musculaires actives à l'effort. Mais ce recours présente des risques. Au-delà de 45%, l'augmentation du nombre de globules rouges s'accompagne d'une élévation exponentielle de la viscosité sanguine, si bien que le liquide éprouve du mal à s'écouler dans les très fins réseaux capillaires au terme de son voyage artériel. On risque alors la thrombose, aux conséquences parfois dramatiques.

Autre problème d'un dopage à l'EPO : le sang est si riche en oxygène que la fréquence cardiaque au repos descend à des valeurs ridiculement faibles. Or le coeur n'est pas conçu pour battre aussi lentement. Tout au long des années 90, on a imputé à l'EPO un tas de décès survenus dans des circonstances bizarres chez des athlètes en pleine force de l'âge. La situation était même devenue si préoccupante que, chose rare dans l'histoire du dopage, ce sont les athlètes eux-mêmes qui, par crainte de nouveaux accidents, ont poussé les autorités à adopter des mesures plus sévères contre le dopage. Dans le cyclisme par exemple, une règle prévoit l'exclusion temporaire d'un coureur qui afficherait un taux d'hématocrite supérieur à 50%.

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