Désensibilisation : pour quelles allergies ?
Sommaire

Désensibilisation : quels allergènes sont concernés ?

  • Les pneumallergènes :

    • Pollens (graminées, ambroisie, pariétaire, cyprès, Bétulacées…).
    • Acariens.
    • Poils d’animaux, chien, chats.
    • Poussières.
    • Moisissures.
    • Les venins d’hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles).
    • Certains allergènes alimentaires.

Et les allergènes contre lesquels on ne peut actuellement pas se faire désensibiliser ?

  • Nickel, formaldéhyde, para-phenylènediamine, lanoline…
  • Médicaments.
  • Certains allergènes alimentaires.

En revanche, on peut parfois induire une tolérance immunitaire vis-à-vis de certains médicaments par exemple ou d’allergènes alimentaires responsables d’allergies sévères.

La désensibilisation, c'est pour qui ?

La désensibilisation s’adresse à des personnes souffrant de rhinite allergique, d’asthme allergique léger à modéré et stabilisé, de réactions sévères aux piqûres d’hyménoptères, d’eczéma important.

L'allergène responsable doit être identifié avec certitude. Les allergies étant souvent multifactorielles, il convient de vérifier aussi son rôle par rapport aux autres facteurs environnementaux susceptibles d’entretenir ou d’aggraver l’allergie : tabac, pollution, environnement professionnel, etc. La désensibilisation est proposée si les mesures d’éviction ne sont pas suffisantes pour améliorer la situation.

Le patient doit être bien informé des contraintes du traitement et s’engager : prises quotidiennes et durant plusieurs années (au moins 3 ans, un arrêt précoce pouvant conduire à une récidive, alors que les premiers bénéfices sont perceptibles dès la première année). Chez l’enfant, la désensibilisation est généralement débutée à partir de 5-6 ans.

Quelles sont les contre-indications à la désensibilisation ?

Les contre-indications à la désensibilisation sont :

  • Les maladies auto-immunes.
  • Les cancers.
  • Les traitements par bêtabloquants.
  • L'asthme mal contrôlé.
  • Les lésions inflammatoires de la bouche.

Le cas de la grossesse

La désensibilisation n’a aucun effet tératogène et n’est donc pas une « vraie » contre-indication. On préfère cependant ne pas débuter une désensibilisation pendant la grossesse. En revanche, si celle-ci a été initiée avant la grossesse, elle peut être poursuivie.

Le cas des polyallergies

Sans être une contre-indication, les polyarllergies diminuent l’efficacité de la désensibilisation. C’est pourquoi on recommande d’entreprendre une désensibilisation assez tôt, avant que le patient ne devienne allergique à de nombreux allergènes de son environnement. En pratique, on désensibilise à un allergène à la fois, maximum deux dans certains cas.

#E#En conclusion, la désensibilisation est un traitement durable (au moins 10 ans après l’arrêt du traitement complet) et efficace contre certaines allergies.

Elle contribue à prévenir l’apparition d’autres allergies et l’aggravation de l’allergie, notamment vers un asthme chez les personnes atteintes de rhinite.#E#

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Source : Allergie France, http://www.allergique.org. Asthme et allergies pour les nuls, Dr Pierrick Hordé et William E. Berger, février 2012. Dr Pierrick Hordé, Le guide des allergies aux pollens, Éditions Flammarion. Association Asthme & Allergies, http://asthme-allergies.org.