Davantage d'incontinence chez les sportives

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 18/12/2009
Maj le
2 minutes
Les femmes sportives qui pratiquent une activité physique régulière, soutenue ou intense, présentent plus de risque d'être atteintes d'incontinence urinaire d'effort. En fait, tous les sports qui entraînent une pression sur l'abdomen sont à risque d'incontinence urinaire d'effort. Quelles sont les solutions ?

Incontinence urinaire d'effort chez les femmes sportives : les faits

Dans une même classe d'âge et à statut hormonal équivalent, les femmes sportives ont deux fois plus de risque de souffrir d'incontinence urinaire d'effort que les non sportives. Selon un sondage mené en 2007 (enquête Ifop-Tena), 28% des sportives seraient concernées par l'incontinence. Et sur les 39% de femmes ayant déclaré avoir vécu au moins une expérience de fuite lors d'une pratique sportive, ces fuites ont été qualifiées de gênantes par 91% d'entre elles.

Quels sont les sports à risque d'incontinence urinaire d'effort ?

Tous les sports qui entraînent une pression abdominale sont à risque. Il existe cependant des activités plus à risque que d'autres. Ce sont les sports à fort impact imposant une forte pression sur le plancher pelvien. Ainsi, la gymnastique, course à pied, saut, fitness, tennis, sport de ballon... provoquent une pression 3 à 4 fois supérieure au poids du corps. Inversement, les sports les moins à risque sont la natation, le golf, le rameur, le roller, etc.

Quand les fuites sont occasionnelles...

Lorsque les fuites sont occasionnelles, limitées et qu'elles surviennent dans des situations bien précises et bien identifiées, on recommande de recourir aux tampons intra vaginaux pendant l'exercice. Bien entendu, il est également conseillé de choisir un sport plus protecteur pour le périnée. Enfin, la rééducation périnéale ne doit pas être négligée. Elle est même indispensable au renforcement du périnée et apprend le verrouillage à l'effort. Traiter les autres facteurs de risque (constipation, tabagisme, ligament trop souple, etc.) s'impose. En revanche, la chirurgie ne s'impose pas avec ce type d'incontinence urinaire d'effort assez légère, le rapport bénéfice/risque n'étant pas forcément favorable.

Quand l'incontinence urinaire d'effort retentit psychologiquement et socialement...

La chirurgie est en revanche requise en cas d'incontinence urinaire d'effort à l'origine d'un retentissement psychologique et d'un handicap social. En première intention, le traitement de choix repose sur la technique de la bandelette sous-urétrale (pose d'une bandelette pour soutenir le périnée). La chirurgie ne doit pas être banalisée mais réservée aux situations qui la justifient. Dans tous les cas, il convient de bien peser les avantages et les inconvénients.

On ne peut que recommander aux jeunes femmes sportives concernées par de petites fuites de consulter rapidement, sans attendre que la situation se dégrade. Les solutions existent et les médecins dispensent de bons conseils pratiques.

Sources

Cortesse A. et coll., 103e congrès Français d'urologie (Paris), 18-21 novembre 2009.

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