Chiropraxie : un allié contre les troubles musculo-squelettiques (TMS)

Les troubles musculo-squelettiques : des maladies professionnelles très courantes
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent essentiellement les tissus mous (les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs), majoritairement au niveau des membres supérieurs (coudes, poignets, épaules) et du dos (cervicales, dorsales, lombaires), mais ils peuvent également atteindre les membres inférieures et surtout les genoux.
Ils sont le plus souvent causés par des mouvements répétés sans récupération, des postures contraignantes ou un travail physique, mais ils peuvent toucher des personnes travaillant dans des milieux très froids ou avec vibrations.
Pour une entreprise, on estime que cette pathologie professionnelle engendre une perte de 8,4 millions de journées de travail, l’équivalent d’un 13e mois pour une société.
Comment savoir si l’on souffre de troubles musculo-squelettiques ?
Sébastien Detrait, chiropracteur exerçant à Asnières-sur-Seine, nous explique « qu’au début, les symptômes ressentis sont de l’ordre de la fatigue musculaire, des douleurs articulaires, des picotements, des engourdissements et des raideurs, pouvant aller jusqu’à la perte de force, voire la maladresse. Ils ne surviennent que pendant l’activité professionnelle, disparaissant au repos, sans réduction de la capacité de travail. Mais par la suite, lorsque le TMS s’installe et s’aggrave, les symptômes persistent après le travail, y compris au repos. La productivité du travailleur est alors significativement réduite, pouvant aller jusqu’au handicap. »
Quel est l’apport de la chiropraxie pour soulager les troubles musculo-squelettiques ?
Les chiropracteurs ont un rôle de détection, de soin et de prévention des TMS. En effet, d’un point de vue curatif, suite à un bilan du patient, ils restaurent la mobilité articulaire via différentes approches : manipulations vertébrales forcées ou non, manipulations instrumentales ou non, etc. « Toutes ces approches visent à restaurer la mobilité articulaire et à faire disparaître la douleur, précise Sébastien Detrait. D’un point de vue préventif, lorsque la douleur a disparu, le suivi repose sur des conseils d’hygiène de vie, de postures, d’exercices physiques (étirements, gainages…) pour tonifier le corps et ainsi éviter la récidive des troubles musculo-squelettiques. »
Deux chiropracteurs ont fondé une société dénommée Back Office Santé (www.back-office-sante.com) et développé un réseau de chiropracteurs pour les entreprises. Dans ce cadre, ils ont montré que la prise en charge des TMS par les chiropracteurs permettait de diminuer de 40% l’absentéisme des salariés et d’augmenter de 85% leur productivité.
En quoi le chiropracteur est-il complémentaire du médecin ?
Médecins et chiropracteurs ont deux approches bien différentes, mais complémentaires au final. Le médecin prend plutôt en charge la douleur dans l’urgence via un traitement médicamenteux à base d’antidouleurs et d’anti-inflammatoires. « Le chiropracteur travaille davantage sur la cause mécanique, à savoir le trouble à l’origine des symptômes, dans le but de le corriger et d’éviter les récidives. Le traitement de chiropraxie n’étant pas toujours instantané, la gestion médicamenteuse de la douleur apporte une aide en attendant que le traitement manuel fasse son effet. »
La durée de prise en charge est très variable, elle dépend de chaque cas : ancienneté du TMS, antécédents, âge, patient sportif ou sédentaire, surpoids éventuel, hygiène alimentaire, etc. Chaque personne réagit différemment au traitement.
À savoir : les séances de chiropraxie ne sont jamais prises en charge par la Sécurité sociale. Il faut s’adresser directement aux mutuelles, lesquelles remboursent de mieux en mieux.
Pour en savoir plus :
ASN Chiro, Sébastien Detrait, http://www.detrait-chiropraticien.fr/nos-soins/troubles-musculo-squelettiques.
Association française de chiropraxie, www.chiropraxie.com.
Sources
Sébastien Detrait est chiropracteur (diplômé de la Fédération Internationale de Chiropraxie du Sport, et spécialisé en neurologie fonctionnelle), diplômé de l’Institut Franco-Européen de Chiropraxie, diplômé de l’European Chiropratic Union et membre de l’Association française de chiropraxie, www.chiropraxie.com.