Applications et sites de rencontres augmentent le risque d’IST

Une étude américaine vient d’associer le développement des applications de rencontres à la hausse actuelle des infections sexuellement transmissibles (IST). C’est inquiétant car en parallèle une étude française montre une augmentation des relations sexuelles d’un soir via les sites de rencontres.

Les applications de rencontres font prendre des risques

Les applications de rencontres comme Tinder ou Lovoo pour les plus connus, se sont fortement développées. Le principe est d’utiliser la géolocalisation pour proposer des plans de drague de proximité. Ainsi par rapport aux sites de rencontres, les applis mettent en avant l’impulsivité des rencontres.

Or selon une étude américaine du département de santé de Rhode Island, ces applications contribuent à la propagation des infections sexuellement transmissibles. En effet, parallèlement à leur popularité, on assiste à une augmentation des IST. Entre 2013 et 2014, les cas de syphilis ont progressé de 79%, ceux de gonorrhée et de VIH respectivement de 30% et 33%. D’autres études confirment ce phénomène et en France aussi où l’Institut de veille sanitaire (InVS) a établi une corrélation entre les IST et les applis de rencontres sur smartphone.

On retiendra que ces applications encouragent les rencontres impulsives avec des inconnus, les relations sexuelles irréfléchies et non protégées, et la multiplicité des partenaires, avec au final une augmentation des risques d’IST.

Les sites de rencontres multiplient les relations d’un soir

Coïncidence, une étude française vient aussi de publier ses résultats, montrant que les sites de rencontres mènent de plus en plus souvent à des « coups d’un soir ». C’est le cas aujourd’hui pour 38% des Français, contre 22% en 2012.

Là encore, au lieu d’encourager des relations stables, se développent les rencontres ponctuelles sans lendemain amenant à multiplier les partenaires et les risques.

À tout âge, quelles que soient les circonstances et la fréquence, toute relation sexuelle nouvelle impose d’utiliser le préservatif et une méthode contraceptive efficace. A moins de privilégier les relations 100% virtuelles : elles se développent, semble-t-il, attirant de plus en plus d’adeptes via des conversations à connotation sexuelle, des jeux sexuels et de séduction.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Rhode Island Department of Health (HEALTH), mai 2015, http://www.ri.gov/press/view/24889. Sondage Ifop, Observatoire de la rencontre en ligne, édition 2015, en partenariat avec CAM4.fr.