La mononucléose est bien plus qu'une grosse fatigue

Une grande fatigue au moindre effort est l'un des symptômes les plus connus de la mononucléose. Pourtant, si votre ado est souvent fatigué·e, la maladie du baiser n'est pas nécessairement en cause. La mononucléose est en effet aussi associée à d'autres symptômes.
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Maladie du baiser et fatigue

La mononucléose, aussi appelée maladie du baiser ou maladie de Pfeiffer, est provoquée par le virus d'Epstein-Barr.

Ce virus se propage via la salive infectée, par exemple par l'intermédiaire d'un baiser, mais aussi par des jouets mis en bouche, un verre auquel plusieurs personnes ont bu ou via un simple éternuement. Il affecte principalement les personnes dont la résistance est diminuée. En principe, pratiquement tout le monde peut transmettre le virus d'Epstein-Barr. Il demeure dans notre organisme toute notre vie. Toutefois, les personnes les plus contagieuses sont les personnes malades, celles qui viennent d'être infectées ou celles qui en ont guéri récemment.

La mononucléose n'a pas les mêmes effets chez tout le monde.

La plupart des personnes sont contaminées dans l'enfance, encore avant l'âge de cinq ans. À cet âge, l'effet du virus est très limité si bien que les symptômes passent souvent inaperçus. Chez les plus de 60 ans, les symptômes peuvent aussi être moins prononcés, ou au contraire simuler un lymphome (cancer du sang).

La mononucléose engendre une grande fatigue

Ce sont surtout les adolescents et les adultes qui sont le plus atteints par la mononucléose : maux de gorge, fièvre élevée, ganglions gonflés dans le cou, parfois aussi dans l'aine et aux aisselles. Le patient est extrêmement fatigué au moindre effort. On observe souvent aussi un gonflement de la rate et parfois une perturbation du fonctionnement du foie.

Parmi les autres symptômes éventuels, on trouve des éruptions cutanées, de l'œdème autour des yeux et une jaunisse. La mononucléose se déclare généralement chez les jeunes adultes quatre à sept semaines après la contamination.

 

La meilleure façon de déterminer s'il s'agit véritablement d'une mononucléose, et pas d'une grosse fatigue, est d'effectuer un bilan sanguin.

 

  • L'élévation des monocytes dans la numération formule sanguine est le premier signe de la maladie.
  • Les anticorps IgM, ensuite, indiquent que la contamination s'est produite récemment et que le patient est encore malade.
  • Les anticorps IgG signifient que la personne a été en contact avec le virus. Ces anticorps restent présents toute la vie dans le sang.

En pratique, la mononucléose est une affection généralement bénigne.

Comme l'éclatement de la rate fait partie des complications éventuelles, il est conseillé de n'exercer aucun sport de contact dans les premiers mois qui suivent la fin de la maladie et de ne pas porter de lourdes charges.

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