Cancer : une survie nettement meilleure chez les femmes

Selon le rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national du cancer (INCa), la survie des personnes atteintes d’un cancer a progressé de façon spectaculaire, dépassant les 58% de guérison.Il existe cependant des disparités selon la localisation du cancer et selon le sexe, les femmes présentant un meilleur taux de survie par rapport aux hommes…
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On guérit 58% des cancers !

Concernant les localisations les plus fréquentes, la survie à 5 ans après diagnostic d’un cancer de la prostate est passée de 70% en 1990 à 90% en 2002. Quant au cancer du sein, elle est passée de 81% à 89%.

De tels progrès sont attribuables à des diagnostics plus précoces, mais l’allongement de la vie des patients est aussi fortement lié aux progrès thérapeutiques et notamment aux thérapies ciblées.

Les femmes résistent mieux au cancer

La survie des personnes atteintes d’un cancer varie considérablement selon la localisation cancéreuse : de 1 % à 93 % à 10 ans. Mais les disparités les plus marquantes s’observent entre les hommes et les femmes.

En effet, les cancers de mauvais pronostic (33% de survie à 10 ans) représentent 40 % des cancers chez l’homme et seulement 16 % chez les femmes, tandis que les cancers de bon pronostic (66% de survie) représentent 52 % des cancers chez la femme et seulement 28 % chez les hommes.

De tels résultats s’expliquent en grande partie par une fréquence plus élevée de cancers de mauvais pronostic chez les hommes (poumon, voies aéro-digestives supérieures, foie), tandis que chez les femmes, le cancer du sein, cancer le plus fréquent, est de bon pronostic.

Mais par ailleurs, pour un même cancer, les femmes ont souvent une survie supérieure à celle des hommes. Par exemple, la survie à 5 ans après un cancer de l’estomac est de 31% pour les femmes contre 25% pour les hommes.

D’autres hypothèses sont alors avancées, à commencer par une prévention plus active chez les femmes et par des diagnostics plus précoces que chez les hommes.

Enfin, côté facteurs de risques, les hommes sont encore plus exposés que les femmes (alcool, tabac), mais pour combien de temps encore ? Les dégâts du tabagisme féminin commencent à faire progresser les chiffres du cancer du poumon …

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Source : Rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Institut national du cancer (INCa), 7 février 2013.