Cancer de l’endomètre : des nouvelles options de traitement découvertes

Le cancer de l’endomètre est la quatrième cause de cancer chez la femme en France avec 7 200 nouveaux cas chaque année. Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent derrière le cancer du sein.
Ce type de cancer touche principalement les femmes après la ménopause. L'âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans.
Le cancer de l’endomètre se développe lorsque les cellules de l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’intérieur du corps de l’utérus) initialement normales se transforment puis se multiplient de façon anarchique jusqu'à former un amas de cellules anormales, on parle alors de tumeurs.
Cancer de l’endomètre : quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs de risque ont été répertoriés en ce qui concerne le cancer de l’endomètre.
A savoir, les personnes les plus exposées sont les femmes n’ayant pas eu d’enfants, qui ont eu une puberté précoce, une ménopause tardive ou encore une exposition importante ou prolongée aux œstrogènes (hormonothérapie substitutive aux œstrogènes seuls par exemple).
D’autres facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un cancer de l’endomètre comme :
- Le surpoids et l’obésité.
- Le diabète.
- Un traitement par tamoxifène.
- Le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC.
Cancer de l’endomètre : quels sont les traitements qui existent actuellement ?
Les traitements proposés pour le cancer de l’endomètre peuvent être une chirurgie pour les cancers non étendus ou peu étendus, de la radiothérapie externe qui est souvent proposée pour compléter l’opération chirurgicale, la curiethérapie qui permet de radier de façon très précise l’intérieur de l’utérus, la chimiothérapie lorsque le cancer n’est situé que dans l’utérus, et l’hormonothérapie.
Cancer de l’endomètre : une étude américaine identifie des nouvelles voies de traitement
Une étude récente menée par des chercheurs du Huntsman Cancer Institute a montré que les mutations des récepteurs des œstrogènes trouvées dans les cancers de l'endomètre provoquent d'importants changements dans les cellules cancéreuses de l'endomètre.
« Notre objectif était de caractériser les mutations des récepteurs des œstrogènes dans le cancer de l'endomètre pour voir comment elles affectaient l'expression des gènes, ainsi que la manière dont ces mutations rendaient les cellules plus agressives et à croissance rapide. Nous avons constaté que les mutations provoquaient d’importants changements dans l’expression des gènes et le comportement cellulaire » a expliqué Zannel Blanchard, chercheur au Huntsman Cancer Institute et chercheur principal sur l'étude.
Cancer de l’endomètre : vers une médecine personnalisée
L’équipe a ensuite utilisé ses résultats afin d’identifier d’éventuels traitements contre les cancers de l’endomètre présentant des niveaux élevés d’activité des récepteurs des œstrogènes. « Ils ont découvert que les inhibiteurs de CDK9, une protéine qui agit avec les récepteurs des œstrogènes, étaient efficaces pour réduire la croissance et l'agressivité des cellules cancéreuses de l'endomètre » précise le communiqué publié suite à l’étude.
Ces résultats, d’après le docteur Jay Gertz, auteur principal de l’étude, chercheur au Huntsman Cancer Institute et professeur agrégé de sciences oncologiques à l'Université de l'Utah, permettent d’ouvrir la voie à des traitements personnalisés pour le cancer de l’endomètre : « Cela nous motive vraiment, moi et mon laboratoire, à mieux comprendre la maladie et à trouver de nouveaux traitements. »