L’automédication en toute sécurité

En 2009, le marché français de l’automédication représentait près de deux milliards d’euros. Quatre-vingt-cinq pour cent des Français auraient recours à une médication sans avis médicalisé*. Une pratique qui nécessite de prendre quelques précautions... Question/réponse avec Alain Baumelou, professeur de néphrologie à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière (Paris) et ex-président du groupe de travail Prescription médicale facultative à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).
Sommaire

Qu’est-ce que l’automédication ?

L'automédication a été définie en France par le Conseil de l’Ordre des médecins comme étant «l’utilisation, hors prescription médicale – par des personnes pour elles mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative – de médicaments considérés comme tels et ayant reçu une autorisation de mise sur le marché, avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens.» Concrètement, le patient se soigne de manière autonome, en se procurant son traitement en officine, sans consulter de médecin.

Comment appelle-t-on les médicaments disponibles dans ce cadre ?

Le marché de l’automédication regroupe les médicaments dits de Prescription Médicale Facultative (PMF). Dans cette catégorie, figurent à la fois des médicaments remboursables (dit «semi-éthiques») et non remboursables (dits «d’automédication stricte»). Les PMF peuvent être obtenus sur prescription (et donc remboursés s’ils sont remboursables) ou sans prescription, directement auprès de l’officine (et donc, non remboursés). D’après l’avis du 27 mai 2005 du Bulletin Officiel, les spécialités dites de PMF doivent être composées de substances actives ayant un rapport efficacité/sécurité favorable pour une utilisation en automédication ; un conditionnement adapté à la posologie et à la durée du traitement.

Ces spécialités doivent aussi apporter une information compréhensible pour le patient (notice) lui permettant de juger de l’opportunité de son traitement, de comprendre son mode d’utilisation. Et de connaître les signes dont la survenue doit inciter à demander l’avis d’un médecin.

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Source : Côté santé