Difficultés à respirer
Le rôle du poumon consiste à oxygéner le sang et à en éliminer le gaz carbonique. En cas d'insuffisance respiratoire, le taux de gaz carbonique sanguin augmente, tandis que celui d'oxygène diminue, ce qui se traduit par une difficulté à respirer (que l'on appelle également dyspnée).
Sommaire

Difficultés à respirer : Examens

En plus de noter les informations pertinentes et de procéder à l'examen clinique, le médecin pourra demander des radiographies pulmonaires et des analyses sanguines.

Dans certains cas, des examens d'imagerie nucléaire aideront le médecin à poser son diagnostic.

S'il s'agit d'un cas urgent d'allergie respiratoire majeure, le médecin prendra les signes vitaux et vérifiera si l'air entre correctement dans les poumons.

Difficultés à respirer : Traitement

  • Pneumonie.

    Les pneumonies d'origine bactérienne se traitent habituellement bien avec des médicaments, notamment des antibiotiques, qui doivent être pris pendant 10 jours.

  • Bronchite chronique, emphysème et asthme.

    Ces maladies se maîtrisent au moyen de bronchodilatateurs (médicaments qui dilatent les bronches) et de médicaments anti-inflammatoires.

    Dans les cas avancés de bronchite chronique et d'emphysème, on peut avoir recours à la prise d'oxygène.

    Il est donc possible que le malade ait à utiliser une bonbonne d'oxygène ou un concentrateur d'oxygène (un appareil qui permet de concentrer l'oxygène pompé dans l'air ambiant, qui passe alors de 21 % à environ 95 %).

    Certains patients en ont besoin à l'effort, d'autres pendant qu'ils dorment et d'autres encore en permanence (de jour comme de nuit).

  • Allergie respiratoire majeure.

    Le médecin injectera de l'adrénaline pour dilater les bronches.

    De la cortisone par voie intraveineuse ou des antihistaminiques seront utiles pour faire diminuer l'inflammation du visage, de la langue, du larynx, des tissus mous de la gorge et des cordes vocales.

    Un traitement bronchodilatateur en aérosol sera prescrit.

    Dans les cas d'insuffisance respiratoire grave, où une ventilation mécanique devient nécessaire, on procédera à une intubation par la bouche ou à une trachéostomie (ouverture chirurgicale de la trachée) afin de court-circuiter l'obstruction des voies respiratoires supérieures.

  • Embolie pulmonaire.

    Le patient sera hospitalisé quelques jours ou il pourra être traité à domicile, selon le cas.

    Il recevra des anticoagulants (héparines par voie intraveineuse ou sous-cutanée) destinés à empêcher la formation de nouveaux caillots.

    À sa sortie de l'hôpital, il devra continuer de prendre un anticoagulant, pendant plusieurs mois, afin de prévenir une récidive.

  • Pneumothorax (collapsus pulmonaire).

    Habituellement, l'air qui se trouve dans la plèvre se résorbe en quelques jours, sans traitement, mais le malade pourrait être gardé sous observation à l'hôpital pendant quelques heures.

    Si les symptômes sont plus importants, un drainage thoracique permettra d'évacuer l'air rapidement et de faciliter la réexpension du poumon.

    Pour atténuer la douleur qui est habituellement présente, on prescrit généralement des analgésiques (antidouleurs).

  • Épiglottite.

    Le patient sera hospitalisé et recevra un antibiotique afin d'enrayer l'infection.

    En cas d'obstruction importante des voies respiratoires supérieures par l'enflure de l'épiglotte, on devra recourir à une intubation ou à une trachéostomie.

  • Syndrome d'hyperventilation.

    Le médecin pourra rassurer son patient : l'hyperventilation n'est pas dangereuse pour la santé.

    Il lui donnera des conseils pour l'aider à mieux maîtriser sa respiration et il lui indiquera des programmes de rééducation respiratoire.

    La prescription d'anxiolytiques (contre l'anxiété) est parfois nécessaire.

  • Fibrose pulmonaire.

    Selon la cause de la fibrose pulmonaire, certains patients peuvent bien répondre à un traitement par les stéroïdes (cortisone).

  • Fibrose kystique.

    La maladie ne se guérit pas et l'espérance de vie ne dépasse guère 30 ans.

    Les médecins prescrivent à vie des médicaments dont le but est de liquéfier les sécrétions.

    Le patient aura aussi régulièrement besoin de séances de "clapping" pour dégager les sécrétions (le "clapping" est un traitement de physiothérapie qui peut, par des percussions sur le dos ou la poitrine, aider à dégager le mucus).

  • Obésité morbide.

    Le traitement consiste en une perte de poids sous surveillance médicale.

    De nouveaux médicaments peuvent être prescrits pour favoriser l'amaigrissement.

    On peut aussi pratiquer des chirurgies pour rapetisser l'estomac ou pour raccourcir les intestins afin de diminuer le temps d'absorption des aliments.

    Pour aider son patient à mieux respirer, le médecin peut parfois prescrire de l'oxygène.

  • Scoliose.

    Dans les cas de scoliose grave (dépassant généralement un angle de 45°), une chirurgie de correction peut être envisagée, surtout chez les jeunes.

    Lorsque la scoliose entraîne une importante insuffisance respiratoire, un appareil d'assistance ventilatoire par masque (pression positive inspiratoire et expiratoire) peut aider.

  • Dystrophie musculaire.

    La kinésithérapie aidera à préserver le plus longtemps possible la force musculaire.

    Lorsque l'insuffisance respiratoire se manifeste, le patient peut devoir utiliser des bonbonnes ou un concentrateur d'oxygène.

    Dans les cas plus graves, un appareil d'assistance ventilatoire par masque peut être utile.

  • Maladie de la plèvre.

    Le traitement adéquat sera immédiatement entrepris.

  • Insuffisance respiratoire.

    Ce trouble respiratoire exige une hospitalisation, parfois aux soins intensifs, et les médecins traiteront la maladie pulmonaire responsable de l'insuffisance respiratoire qui est, selon le problème sous-jacent, temporaire (en cas de pneumonie, par exemple) ou chronique (en cas d'emphysème, par exemple).

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005.