Colique hépatique
Les calculs biliaires constituent un problème courant et relativement bénin, mais peuvent entrainer de violentes crises de douleur, ou coliques hépatiques. Ils touchent 20 % des hommes et environ 35 % des femmes. Ils peuvent survenir à n'importe quel âge.
Sommaire

Colique hépatique : Examens

L'échographie abdominale demeure l'examen fiable par excellence. La radiographie ordinaire ne permet en effet pas de déceler les calculs de cholestérol biliaire (ils sont translucides). L'échographie permet de voir tous les calculs, d'en évaluer la dimension et la localisation, et également de diagnostiquer une complication.

Les prises de sang sont parfois indiquées pour aider à définir la complication, comme la cholécystite (inflammation de la vésicule biliaire), la cholangite (ou angiocholite, inflammation du canal cholédoque) et la pancréatite (inflammation du pancréas).

Colique hépatique : Traitement

Quel que soit le type de calculs biliaires, la directive est de les laisser dans la vésicule biliaire s'ils ne causent aucun symptôme.

  • Si la douleur est due au fait que le calcul tente de pénétrer ou est bloqué dans le canal cystique, la solution la plus courante (dans 95 % à 98 % des cas) consiste à enlever la vésicule biliaire et le canal cystique. L'ablation se fait au moyen d'une chirurgie conventionnelle ou d'une coelioscopie (petit tube inséré dans le ventre afin d'extraire l'organe, morceau par morceau). A chaque fois que possible, notamment si les voies biliaires sont bien libres, on préfèrera la coelioscopie dont les suites seront plus simples et qui peut, dans certains cas, se réaliser en ambulatoire. Elle évite toute complication et n'a aucune conséquence sur le fonctionnement de l'organisme. Comme il n'y a plus de réservoir pour la bile, celle-ci s'écoule directement dans le canal cholédoque, ce qui incommode peu les patients (environ 10 % des gens auront des selles molles ou liquides de façon régulière et sur une longue période).
  • Si le calcul biliaire est bloqué dans le canal cholédoque, le médecin pratique une cholangio-pancréatographie par voie rétrograde. Cette intervention consiste à glisser dans la bouche un tube qui descend jusqu'au duodénum (partie de l'intestin grêle où arrive le canal cholédoque) et à insérer dans le canal cholédoque un instrument permettant de pratiquer une petite incision et de retirer le ou les calculs. Cette intervention se fait sous anesthésie locale et dure entre 15 et 45 minutes.

D'autres traitements existent, mais ils sont utilisés de façon exceptionnelle et chez des personnes trop malades pour supporter une intervention chirurgicale :

  • Quand les calculs sont très petits (moins de 1,5 cm), on peut les dissoudre grâce à un médicament pris oralement. Toutefois, le processus est très long (entre 6 mois et deux ans), et les coliques biliaires peuvent se répéter entre-temps.
  • Si les calculs sont trop gros pour une dissolution, on procède au préalable à une lithotripsie par ondes de choc, opération qui consiste à broyer les calculs au moyen d'ultrasons afin qu'ils se dissolvent mieux.

Malheureusement, le plus souvent, il est presque impossible d'agir sur les causes qui provoquent les calculs, c'est-à-dire sur la surproduction de cholestérol biliaire, de bilirubine ou sur la mauvaise absorption des sels biliaires.

Toutefois, seulement 5 % des gens environ ont une récidive de calculs biliaires. S'il n'y a plus de vésicule biliaire, les calculs se logent dans le canal cholédoque. On doit donc procéder à une cholangio-pancréatographie par voie rétrograde pour les déloger de nouveau.

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Guide: 

Source : Guide familial des maladies publié sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Média, 2001. Société nationale française de Gastro-entérologie.