Les cancers du pénis en forte augmentation

Le cancer du pénis s’ajoute à la liste des cancers sexuellement transmissibles, après le cancer du foie (hépatite B), le cancer de Kaposi (VIH-Sida), le cancer du col de l’utérus (papillomavirus). Et il est en forte augmentation. Une fois de plus les solutions passent par l’hygiène, la prévention des maladies sexuellement transmissibles et la vaccination.
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Le cancer du pénis est en forte augmentation en Grande-Bretagne, selon une étude publiée dans la revue Cancer Causes & Control. Les 9.620 diagnostics posés entre 1979 et 2009 ont permis aux chercheurs de calculer une augmentation de la survenue de ces cancers de 21 %, en passant de 1,10 à 1,33 cas pour 100.000 habitants. C’est donc un cancer qui reste encore rare, mais dont l’incidence augmente fortement, surtout depuis 2010.

Encore le papillomavirus

Il y a tout lieu de penser que ces résultats sont généralisables à nombre de pays en Europe et dans le monde, et nous sommes donc confrontés à une augmentation du nombre de cas, qui s’explique par des phénomènes d’irritation locale au niveau du gland, due la plupart du temps à une mauvaise hygiène et/ou à des maladies sexuellement transmissibles, comme le papillomavirus, déjà responsable des cancers du col de l’utérus chez la femme.

Les mêmes chercheurs ont analysé les 11.478 cas traités de 1971 à 2010 pour constater une baisse de 20 % de la mortalité, avec un taux de survie qui se situe à 77 % à cinq ans quand le diagnostic est porté avant l’âge de 60 ans. Le nombre de cas augmente, de même que les taux de guérison, mais celle-ci a souvent un prix : une chirurgie mutilante excluant toute sexualité.

Un diagnostic facile, mais des conséquences redoutables

En pratique, le cancer du pénis est facile à diagnostiquer car il est visible. Il commence par une rougeur qui se poursuit par une induration puis des boursouflures pouvant prendre la forme d’un chou-fleur. Il n’est pas spécialement douloureux et son diagnostic très précoce, permet des traitements par simple pommade. Dans les autres cas, on s’oriente malheureusement vers une chirurgie définitive. Il faut donc consulter son médecin ou son dermatologue dès les tout premiers signes, au stade d’une rougeur persistante.

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