Cancer du sein : des chercheurs ont développé un appareil à mettre dans le soutien-gorge pour détecter la maladie

Le cancer du sein peut être diagnostiqué au moyen d’une mammographie. Afin de rendre ce diagnostic plus précis, dès le stade précoce des tumeurs, des chercheurs ont développé un appareil portable à glisser dans le soutien-gorge.
© Adobe Stock

Dans la course contre le cancer du sein, les scientifiques du monde développent des innovations de plus en plus probantes en termes de traitement ou encore de diagnostic.

Traditionnellement, le cancer du sein peut être détecté par le biais d’une mammographie.

Cet examen n’étant pas infaillible dans la détection du cancer, des chercheurs ont souhaité trouver un moyen de le rendre plus précis en développant un appareil portable à mettre dans le soutien-gorge.

Un appareil 3.0 pour détecter le cancer du sein

L’échographe développé par l’équipe de chercheurs a l’apparence d’un patch flexible pouvant être facilement attaché au soutien-gorge.

Ainsi, la personne qui le porte peut le déplacer facilement afin de pouvoir obtenir des images du tissu mammaire sous différents angles.

L’appareil permet de « couvrir entièrement toute la surface du sein et obtenir une reconstruction d'image multi-angles, surmontant ainsi les problèmes fondamentaux qui caractérisent les technologies ultrasonores actuelles pour le dépistage du sein entier ou de grande surface, à savoir les artefacts d'imagerie dus à un mauvais positionnement ou à un manque de contact » précise le rapport de présentation de l’appareil.

Des résultats probants sur la détection des tumeurs

Les chercheurs ont montré que l’appareil permet d’obtenir des images de qualité comparable à celles obtenues via des images réalisées en centre d’imagerie médicales, jusqu’à 8 centimètres de profondeur.

« Nous avons changé le facteur de forme de la technologie des ultrasons afin qu'elle puisse être utilisée chez vous. Il est portable et facile à utiliser, et fournit une surveillance en temps réel et conviviale du tissu mammaire » a expliqué Canan Dagdeviren, professeur agrégé au Media Lab du MIT et auteur principal de l'étude.

De plus, l’appareil a permis de détecter des kystes de très petite taille : 0,3 cm de diamètre, soit la taille des tumeurs à un stade précoce. 

« L'accès à des soins de santé abordables et de qualité est essentiel pour la détection et le diagnostic précoces. En tant qu'infirmière, j'ai été témoin des conséquences négatives d'un diagnostic tardif. Cette technologie promet d'éliminer les nombreux obstacles à la détection précoce du cancer du sein en fournissant un diagnostic plus fiable, confortable et moins intimidant » a déclaré Catherine Ricciardi, infirmière directrice du Center for Clinical and Translational Research du MIT et auteur de l'étude.

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