5 Progestatifs identifiés à risque

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a rendu public les recommandations de son comité d’experts composé de représentants de patientes traitées et professionnels de santé quant à la dangerosité de certains progestatifs. En effet, certains d’entre eux seraient liés à la survenue de méningiome.
5 Progestatifs identifies a risque

Suite à la survenue de méningiome chez plusieurs patientes, une liste de recommandations a été établie par l’ANSM. Par ailleurs, certains progestatifs semblent davantage concernés par cet effet indésirable. 

Progestatifs : pour quelle utilisation ? 

Selon Futura, un progestatif est : “une molécule qui permet le maintien de la gestation. La progestérone est un progestatif produit naturellement par la femme.” 

Il existe de nombreux cas dans lesquels les progestatifs sont recommandés. Néanmoins, leur utilisation est de plus en plus décriée tant les progestatifs semblent être responsables d’effets secondaires. Un suivi médical régulier est donc primordial dans le cadre d’une prescription de tels médicaments. L’ANSM indique que les progestatifs sont des médicaments utilisés : 

  • dans diverses pathologies gynécologiques (endométriose, fibromes, règles particulièrement longues et/ou abondantes, troubles du cycle)
  • dans le traitement hormonal substitutif (y compris ménopause)
  • mais aussi en obstétrique (stérilité par insuffisance lutéale, avortements à répétition).

Méningiome : une tumeur bénigne dans 90% des cas

Comme l’indique l’Assurance maladie, le méningiome est une tumeur presque toujours bénigne qui se développe à partir des méninges et se situe généralement au sein d’un des deux hémisphères du cerveau. Son développement et sa croissance sont favorisés par la prise de certains traitements hormonaux. Bénin dans 90% des cas, le méningiome se traite par chirurgie ou par thérapie si la tumeur n’est pas opérable en fonction de sa localisation.  

Méningiome : Quels sont les symptômes ? 

Les symptômes du méningiome sont d’ordre neurologiques. L’Assurance maladie les caractérise ainsi : 

  • des maux de tête ou céphalées diffuses ou localisées, banales ou d’apparition récente et qui s’aggravant malgré la prise d’antalgiques ;
  • des troubles de la vision, de la sensibilité, de la parole, de la vue, du comportement survenus récemment ou des troubles de la mémoire récents ;
  • une faiblesse dans les bras ou les jambes, voire une paralysie ;
  • une perte de l’équilibre et des vertiges, une perte de l’audition ou de l’odorat ;
  • la survenue d’une crise d’épilepsie (convulsion).

Quels sont les progestatifs mis en cause ? 

Plusieurs progestatifs sont ciblés par l’ANSM dans le cadre de la survenue de méningiome. Il s’agirait des :

  • médrogestone (Colprone)
  • progestérone à 100 mg et 200 mg (Utrogestan et génériques)
  • dydrogestérone (Duphaston)
  • dienogest (génériques de Visanne).

Dans l’attente des résultats d’études épidémiologiques (en cours), l’ANSM a dressé une liste de recommandations :

Réévaluation du traitement

1/5
5 Progestatifs identifiés à risque

L’intérêt à poursuivre le traitement doit être réévalué régulièrement (tous les ans), notamment aux alentours de la ménopause, le risque de méningiome augmentant fortement avec l’âge ;

IRM

2/5
5 Progestatifs identifiés à risque

Une IRM cérébrale devra être réalisée en cas de signes cliniques neurologiques évocateurs d’un méningiome (maux de tête, troubles de la vision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges, convulsions, perte de l’odorat, faiblesse ou paralysie)

Une dose minimale

3/5
5 Progestatifs identifiés à risque

Le traitement doit être prescrit à la dose minimale efficace avec une durée d’utilisation la plus courte possible

La prescription d'un progestatif relais

4/5
5 Progestatifs identifiés à risque

La prescription d’un nouveau progestatif en relais d’un traitement antérieur par acéate de cyprotérone, de  chlormadinone  ou de nomégestrol n’exclut pas le risque de méningiome. Il est nécessaire, avant toute nouvelle prescription ou switch entre progestatifs, de vérifier l’ensemble des progestatifs déjà utilisés et leur durée d’utilisation.

Voir la suite du diaporama

Antécédents

5/5
5 Progestatifs identifiés à risque

En cas d’antécédent de méningiome ou de méningiome existant, l’introduction d’un traitement progestatif est contre-indiquée

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : https://ansm.sante.fr/actualites/risque-de-meningiome-et-progestatifs-recommandations-generales-pour-limiter-ce-risque
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningiome/definition-causes-meningiome#:~:text=Un%20m%C3%A9ningiome%20est%20une%20tumeur,de%20ce%20type%20de%20tumeur.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/meningiome/traitement#text_170922
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-progestatif-2819/