Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Âgée de 43 ans et mère de deux enfants, Joanne Pinter a vaincu un cancer du col de l’utérus malgré une prise en charge et un traitement tardifs du fait d’un premier diagnostic erroné. Suite à sa rémission, elle témoigne pour le média britannique The Independent des signes avant-coureurs de la maladie.
Cancer du col de l-uterus : apres l-avoir vaincu, elle temoigne des signes qui doivent alerter

Selon l’Assurance Maladie, en France, sur les 3.000 cas de cancers du col utérin diagnostiqués chaque année, 1.100 femmes décèdent des suites de la maladie et environ ¾ des femmes ont moins de 65 ans au moment du diagnostic. L’un des principaux facteurs de risque reste le papillomavirus, une infection sexuellement transmissible. L’OMS reconnaît d’ailleurs ce type de cancer comme étant le premier cancer attribuable à une infection virale. 

Face à son combat contre le cancer, Joanne Painter, une britannique de 43 ans témoigne des signes qui l’ont alerté. 

Symptômes et alertes

Alors que Joanne Painter souffrait de plusieurs maux qui lui ont rapidement mis la puce à l'oreille, elle demande un dépistage du cancer du col de l’utérus via un frottis. En effet, cette directrice de cimetière vert, alors âgé de 38 ans, souffre de saignements si sévères que lors d’une représentation au théâtre, elle entendit un “pop” provenant de son utérus et sentit du sang couler le long de ses jambes. Une autre fois, lors d’un voyage en Australie depuis l’Angleterre, elle saigna durant près de la totalité du voyage, c’est à dire 24 heures de vol.  

Le frottis réalisé  s’avère pourtant négatif et plusieurs médecins lui diagnostiquent alors un ectropion, c’est à dire l’érosion du col utérin. L’ectropion de l’utérus est une pathologie bénigne qui disparaît spontanément dans la majorité des cas lorsque les cellules de l’intérieur du canal cervical se développent à l’extérieur du col de l’utérus. Pourtant, après plusieurs nouvelles pertes vaginales et saignement abondants, Joanne Painter se doute qu'il ne s'agit pas seulement d'un ectropion.  

"Personne ne connaît mieux votre corps que vous-même. Si quelque chose ne va pas, ne vous laissez pas éconduire par un médecin ou un soignant, ou par qui que ce soit qui vous dit que ça va. Ne baissez pas les bras, faites-vous examiner, faîtes-vous vacciner dans la mesure du possible, et n’acceptez pas qu’on vous dise non", déclare Joanne Painter lors de son interview pour The Independent.

Après plusieurs scanners et IRM, la sentence tombe, il s’agit bien du cancer. 

Traitement : le passage obligé par la chimioradiothérapie

La tumeur en question, mesure 6 cm et l’option chirurgicale n’est alors plus envisageable. Un traitement de choc est alors nécessaire et Joanne doit subir une chimioradiothérapie, c’est à dire une chimiothérapie suivi en même temps qu’une radiothérapie, un traitement adapté pour les cancers en stade avancé 

Abasourdie, sonnée, l’annonce est un coup de massue pour cette mère de deux enfants. D’autant que son père est décédé d’un cancer 9 ans plus tôt, le parallèle est alors tout fait. 

Grâce au type de chimiothérapie suivie, Joanne n’a pas perdu ses cheveux mais elle souffre néanmoins d’épuisement, de diarrhées et confesse se trouver épouvantable. 

Rémission : “vous avez toutes les raisons de vivre”

Après 3 mois de traitement, Joanne retourne à l’hôpital pour des examens complémentaires. C’est alors qu’on lui annonce une formidable nouvelle : la tumeur a complètement disparu. 

Malgré tout, Joanne confie que la rémission est particulièrement longue et elle décrit les séquelles de ses traitements comme une forme de "passage à la ménopause". Elle doit désormais revenir régulièrement à l’hôpital pour des examens de contrôle. Comme elle l’indique :

"Il faut beaucoup de temps avant de se sentir en sécurité. Les gens qui subissent ou subiront une telle maladie doivent comprendre que même après la guérison, ils ne retrouveront pas exactement la même vie qu’auparavant."

Joanne Painter encourage les femmes du monde entier à réaliser un dépistage du cancer du col de l'utérus. Par ailleurs, elle lance un message d’espoir aux femmes qui sont diagnostiquées positives à cette forme de cancer :

“Ne tombez pas dans un cercle vicieux de la peur et de l’angoisse, ce n’est en rien une condamnation à mort. Vous avez toutes les raisons de vivre !” 

Quels sont les signes qui doivent alerter ? E-santé fait le point. 

Des saignements vaginaux anormaux

1/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Ces saignements vaginaux anormaux sont des pertes qui arrivent, entre autres, entre les menstruations, après la ménopause ou à la suite de relations sexuelles pénétratives. 

Des pertes vaginales abondantes

2/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Si vous constatez des pertes vaginales que vous n’observez pas d’habitude ou qui semblent particulièrement importantes, allez consulter.

Des pertes vaginales malodorantes

3/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Vos pertes vaginales ont une odeur inhabituelle, de poisson ou de fromage ? S’il se peut que cela soit sans danger, n’hésitez pas à consulter.

Des règles inhabituellement longues et abondantes

4/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Vos menstruations durent plus longtemps que d’ordinaire ? Elles semblent sans fin et vous perdez beaucoup de sang ? Ce signe doit vous alerter.

Voir la suite du diaporama

Des douleurs lors des relations sexuelles

5/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Si vous avez mal au niveau du vagin ou de l’entrée du col de l’utérus lors d’une pénétration de tout ordre, n’hésitez pas à aller consulter. 

Une difficulté à uriner

6/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Vous avez la sensation que l’urine sort mal, ou du moins très lentement ? Si ce signe, à lui seul, n’est sûrement pas grave, vous devez y faire attention.

Une difficulté à aller à la selle

7/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Si vous avez fréquemment des problèmes pour aller à la selle, et si ce symptômes est associé à d'autres symptômes listés ici, il est judicieux d’aller consulter un médecin.

Une douleur dans la région pelvienne

8/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Une douleur dans la région pelvienne ou dans le bas du dos qui peut descendre le long d’une ou des deux jambes doit vous inquiéter.

Une perte d'appétit

9/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Surveillez vos apports quotidiens et votre appétit. Si vous avez l’impression que vous mangez moins que d’habitude, ce n’est peut-être pas anodin.

De la fatigue

10/10
Cancer du col de l'utérus : après l'avoir vaincu, elle témoigne des signes qui doivent alerter

Une fatigue chronique est toujours désagréable. Si cela peut s’avérer sans danger ou faire suite à une semaine un peu trop agitée, ce n’est pas un signe à prendre à la légère.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : https://www.independent.co.uk/life-style/health-and-families/cervical-cancer-symptoms-signs-smear-b2271401.html
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-col-uterus