Pouls lent

Le pouls est la manifestation palpable des contractions du cœur. On évalue les pulsations cardiaques en posant le doigt sur l'artère du poignet ou sur celle du cou (carotide). Si l'on perçoit difficilement le pouls, on peut le prendre au niveau de l'aine, là où passe l'artère fémorale.
Sommaire

Pouls lent : Comprendre

Au repos, le pouls adopte une fréquence se situant le plus souvent entre 60 et 80 battements par minute. Un cœur qui bat sous le seuil des 60 battements par minute fait de la bradycardie, forme d'arythmie et terme médical signifiant littéralement "cœur lent". Bien qu'il puisse parfois exiger l'intervention d'un médecin, un pouls lent sans autres symptômes est considéré comme normal. Il est intéressant de savoir que cela peut même aider à vivre plus vieux. En effet, comme le cœur bat plus lentement, l'organisme s'use moins vite. A noter aussi que le pouls lent ne signifie pas nécessairement une tension artérielle basse.

Pouls lent : Causes

Sérénité, repos

Un état de calme absolu, la méditation et le sommeil ralentissent le rythme cardiaque.

Grande forme physique

Faire régulièrement des activités physiques intenses, telles que le ski de fond, la course à pied, le cyclisme de compétition, peut contribuer à maintenir une fréquence cardiaque basse.

Réaction due à des situations déplaisantes

La peur, la douleur, la station debout prolongée (surtout dans un environnement chaud et humide) peuvent stimuler anormalement le système nerveux autonome, qui régit le fonctionnement des organes indépendamment de la volonté. Cela entraîne alors une cascade de symptômes, dont une bradycardie subite, une chute rapide de la tension artérielle, un voile noir devant les yeux, des bâillements, des sueurs et, souvent, une brève perte de connaissance.

Médicaments

Divers médicaments prescrits pour des troubles coronariens (angine de poitrine, infarctus du myocarde) peuvent ralentir de façon significative la fréquence des battements cardiaques. Mais cette conséquence est un effet voulu du traitement par certains agents antihypertenseurs (pour abaisser la tension artérielle), certains médicaments antiarythmiques (pour régulariser le rythme cardiaque) et certains produits cardiotoniques (pour augmenter le tonus du muscle cardiaque), tels que les dérivés de la digitale. En dehors de la médication cardiovasculaire, d'autres produits, comme les sels de lithium, utilisés pour traiter des troubles affectifs, peuvent aussi ralentir le pouls, mais il s'agit alors d'effets secondaires indésirables.

Anomalies congénitales du système de conduction cardiaque

Ces anomalies, appelées aussi blocs auriculo-ventriculaires, peuvent se manifester par de la bradycardie, mais, le plus souvent, elles n'ont pas de répercussions cliniques.

Maladie du sinus

Le sinus est situé dans la partie supérieure de l'oreillette (cavité supérieure du cœur), à la jonction de l'oreillette et du ventricule. Par un influx électrique, il intervient comme entraîneur du rythme cardiaque. Lorsqu'il fonctionne mal, cela occasionne des périodes de pouls lent, voire des pauses de quelques secondes sans battements cardiaques, entrecoupées d'un pouls rapide et irrégulier. Ces troubles du rythme cardiaque entraînent parfois une perte de connaissance lorsqu'on passe de la position couchée à la position assise ou de la position assise à la position debout. Cela se produit quand on a été couché ou assis pendant quelques heures. Même si la maladie du sinus est le plus souvent une conséquence du vieillissement, elle peut aussi se retrouver dans la maladie coronarienne, l'hypertension artérielle de longue date ou dans toute atteinte du muscle cardiaque (myocardiopathie).

Crise cardiaque (infarctus du myocarde)

Les artères du cœur, ou artères coronaires, forment le réseau d'alimentation en sang du muscle cardiaque. Lorsqu'elles durcissent et se rétrécissent à cause, entre autres, de l'accumulation de dépôts de cholestérol, le muscle cardiaque n'est plus assez irrigué et il peut arriver que l'infarctus se produise. Dans un premier temps, le pouls ira plus vite pour compenser la défaillance cardiaque. Mais si l'infarctus est majeur et qu'il y a un manque grave d'oxygénation, le cœur a de la difficulté à fonctionner et le pouls ralentit, avant de cesser complètement. Généralement, l'infarctus s'accompagne de douleurs à la poitrine, au bras gauche et à la gorge, d'une pâleur extrême, d'une transpiration abondante, de l'impression de mort imminente, parfois de nausées et de vomissements.

Hypothyroïdie

Dans le cas de cette maladie, c'est tout l'organisme qui fonctionne au ralenti.

Hypothermie et malnutrition grave (anorexie)

Ces affections peuvent avoir des répercussions sur le système électrique du cœur et provoquer un important ralentissement des battements cardiaques.

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Guide: 

Source : Guide familial des symptômes sous la direction du Dr André H. Dandavino - Copyright Rogers Media, 2005.